Une localisation fictive sur Instagram pour contrer le tourisme de masse
Le WWF profite de l'été pour lancer sa campagne. | © Mark de Jong/Unsplash
Qui dit spot instagrammable, dit afflux de touristes. Et qui dit tourisme de masse dit nuisances, pollution et destruction.
Les champs de fleurs piétinés par les touristes au moment de leur floraison, une jolie rue parisienne colorée prise d’assaut par les influenceurs et les selfie sticks, les lieux de tournage de Chernobyl noyé sous les touristes, le manque de respect des visiteurs à Auschwitz ou encore des instagrammeuse qui confondent plage idyllique et lac pollué, ça vous dit quelque chose ? Lorsqu’un influenceur déniche un spot à haut potentiel instagrammable, c’est presque inévitablement la ruée des touristes qui affluent dans ce paysage sorti de l’anonymat malgré lui et qui rendra tellement bien en photo. Et la liste des lieux saccagés à cause de leur popularité sur la toile est tristement longue. Afin d’attirer l’attention sur les risques de ce tourisme de masse, le WWF profite de l’été pour lancer une campagne de sensibilisation.
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Depuis ce lundi 15 juillet, il vous est possible d’entrer une localisation inexistante sur Instagram. Pas question de faire semblant que vous êtes ailleurs, le but de la campagne du WWF c’est de mener directement à la localisation du siège français du WWF. En précisant le lieu « I Protect Nature », vous contribuez ainsi à protéger un tantinet le lieu de villégiature dans lequel vous passez vos vacances. Et puis vous menez tout droit à la campagne de WWF.
L’objectif ? Protéger les sites « qui ne sont pas destinés à accueillir un grand nombre de visiteurs, encore moins lorsque ces derniers laissent derrière eux bouteilles et emballages plastique. Et lorsque des infrastructures sont construites, c’est souvent au prix de la protection de la biodiversité. En bref : la géolocalisation sur Instagram des lieux préservés met en péril la biodiversité », explique l’association sur son site internet.
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Certes, l’initiative ne sauvera pas soudainement la mer Méditerranée de sa pollution plastique, ni les espèces menacées, ni la biodiversité, et n’apportera certainement pas de solution au réchauffement climatique. Mais en prenant position sur Instagram, l’association de protection de la nature « prend le parti de s’inscrire dans les usages des internautes », histoire de « sensibiliser les instagrammeurs à la protection des sites naturels et, à travers eux, le plus large public possible au sujet ». En parallèle, une pétition a été lancée afin d’appeler les gouvernements à agir contre la pollution plastique.
