Les avantages insoupçonnés des coquelicots pour les agriculteurs

Les coquelicots s'épanouissant principalement dans les cultures de céréales. | © Unsplash / Marten Bjork
Les coquelicots permettent notamment « une infiltration de l’eau et une meilleure aération du sol ».
Considérés comme une mauvaise herbe, les coquelicots ne sont pas la bienvenue de manière générale dans les champs des agriculteurs. S’épanouissant dans les cultures de céréales, les coquelicots répandent facilement leurs graines dans les champs et les envahissent rapidement. Pompant l’eau nécessaire pour les céréales, ces fleurs provoqueraient une perte de rendement selon les agriculteurs. Bien que cet argument n’ait jamais été officiellement prouvé, les agriculteurs n’hésitent pas à utiliser des herbicides pour s’en débarrasser définitivement.
C’était notamment le cas de Jérôme Chenevière, un céréalier français, qui utilisait autrefois des pesticides pour éradiquer les fleurs rouges et noir dans son champ, nous apprend Positivr. En passant à l’agriculture biologique en 2018, Jérôme Chenevière a découvert ses champs parsemés de coquelicots dès l’année d’après. Une réapparition peu surprenante lorsque l’on connait le comportement de ces fleurs.

Gardiennes de la biodiversité
Persuadé que les coquelicots nuisaient au rendement de ces cultures, le céréalier se servait d’herbicides pour les éliminer. Mais avec leur retour, il s’est surtout rendu compte des nombreux avantages de la plante. Dans un reportage de France 2, le céréalier explique que grâce à leurs racines, les coquelicots « permettent une infiltration de l’eau et une meilleure aération du sol ».
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En plus d’aérer le sol, les coquelicots aident également à l’épanouissement de la biodiversité. Avec le retour des coquelicots, les abeilles reviennent, butinent et pollinisent les champs aux alentours. Et les abeilles ne sont pas les seules à revenir. Avec le retour des insectes, les pesticides ne sont plus nécessaires pour les agriculteurs. Alors que les coccinelles mangent les pucerons, les carabes dévorent les œufs de limaces. Une manière de faire rimer agriculture avec nature.