Nouvelle vidéo choc de L214 dans un élevage de « l’horreur » de canards

Un canard de l'élevage ciblé par L214 dans les Pyrénées-Atlantiques. | © Capture d'écran L214.
Des images de l’association L214 dévoilent l’enfer vécu par des canards dans un entrepôt insalubre dans les Pyrénées-Atlantiques. Le ministère de l’Agriculture a demandé une mise en demeure de l’élevage.
D’après un article Paris Match France de A.B.
L214 l’affirme, « rarement » des images tournées dans un élevage ont été aussi « révoltantes et répugnantes ». L’association de défense des animaux a tiré mercredi la sonnette d’alarme sur un élevage de canards mâles de Barbarie utilisés par la filière du foie gras, à Lichos (Pyrénées-Atlantiques), dénonçant les conditions de vie « effroyables » des animaux, les conditions de travail « épouvantables » des salariés et soulignant les risques sanitaires « élevés » ainsi que des atteintes « alarmantes » à l’environnement.
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La vidéo tournée « il y a quelques jours », montre un entrepôt qui tombe en ruine, dont le sol est jonché d’une couche de « 15 centimètres » d’excréments qui s’écoulent dans le cours d’eau à proximité. Les canards, entassés dans des cages minuscules en mauvais état qui s’effondrent au sol, vivent à côté de cadavres de leurs congénères ou leurs squelettes, de rats, d’asticots et d’autres insectes.
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L214 a porté plainte pour « cruauté envers animaux », « abandon », et « atteinte à l’environnement », en raison des risques encourus par le Saison, un proche cours d’eau, à cause des déjections s’écoulant du bâtiment. Elle a aussi alerté l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP).
Une enquête réclamée par le ministère de l’Agriculture
Le ministère de l’Agriculture a rapidement réagi après la diffusion des images, et a réclamé jeudi matin à la préfecture des Pyrénées-Atlantiques la tenue d’une enquête ainsi qu’une « mise en demeure », pouvant aller jusqu’à une « suspension d’activité » de l’élevage. La préfecture a par ailleurs envoyé des agents sur les lieux mercredi après-midi qui ont pu « confirmer certains des manquements à la réglementation en vigueur », fait savoir un communiqué du ministère. Un vétérinaire qui doit faire un rapport sur l’état de santé des animaux doit intervenir sur le site jeudi matin.