Le système alimentaire pourrait réchauffer la planète de +1°C d’ici à 2100

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Le système alimentaire pourrait à lui seul réchauffer le climat de près de 1°C d’ici à 2100 mais ce scénario n’est pas une fatalité car un régime plus sain et d’autres mesures permettraient d’en éviter une bonne partie, selon une étude publiée lundi.
« La poursuite des habitudes alimentaires actuelles dans le monde d’ici à la fin du siècle pourrait ajouter environ 1°C de réchauffement additionnel », conclut un groupe de chercheurs basés aux États-Unis dans une étude publiée par la revue Nature climate change. Les auteurs proposent une fourchette de 0,7 à 0,9°C de réchauffement, avec une marge de 0,2°C, selon les scénarios de croissance démographique.
Adopter un « régime sain »
Alors que la planète s’est déjà réchauffée de près de 1,2°C par rapport à la fin du XIXe siècle, le système alimentaire conduit à lui seul et dans tous les cas à un réchauffement supérieur à l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris (1,5°C). L’essentiel de ce réchauffement est causé par des nourritures sources importantes de méthane : viande de ruminants comme le boeuf et le mouton qui éructent ce puissant gaz à effet de serre, ainsi que les produits laitiers ou le riz.
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Les autres sources proviennent du CO2 et du protoxyde d’azote (N2O), ce dernier étant notamment émis lors de l’utilisation des engrais de synthèse.
Les chercheurs sont parvenus à ces conclusions en se fondant sur un inventaire de 94 aliments, avec une modélisation plus précise de l’effet de ces différents gaz à effet de serre. Toutefois, l’avenir n’est pas écrit : plus de 55% de ce réchauffement peut être évité en améliorant les pratiques de production agricole, en réduisant les déchets et en adoptant un « régime sain », soulignent les auteurs.
Avec Belga