Il fait déjà 30°C de trop au Groenland, et les conséquences cet été seront désastreuses

Ils ont même relevé 15°C ce 4 mars. | © Pexels / Dominique Müller
Les chercheurs sont très inquiets.
Nous sommes tout juste début mars que les températures aux Groenland atteignent déjà des niveaux records. Ce territoire danois proche de l’Arctique a enregistré des températures jusqu’à 30 degrés au-dessus des moyennes de saison, révèle le Huffington Post. Les chercheurs craignent que cette vague de chaleur risque d’accélérer la fonte de la calotte glaciaire cet été. Ils tirent la sonette d’alarme ce mercredi 8 mars dans les colonnes du Washington Post.
À Nuuk, la capitale groenlandaise, il a même fait 15°C ce 4 mars, relève le Huffington Post. C’est la première fois qu’une température aussi élevée a été enregistrée aussi tôt dans l’année. « À Nuuk, on transpire, l’eau coule sur les routes et la fièvre est à son comble (… ) », a écrit sur Twitter l’institut météorologique danois (DMI). Normalement, les températures ne devraient pas dépasser les -5 °C.
Föhn winds brought temperature up to 15.2°C in Nuuk, Groenland earlier today! As far as I know, it is the warmest ever recorded at the station in March (previously 13.2°C), and higher than the April record (14.6°C)! https://t.co/NLp9hHAgEj pic.twitter.com/6raOuSCJKs
— Patrick Duplessis (@Pat_wx) March 4, 2023
Les animaux changent aussi
Ce réchauffement est lié à un anticyclone qui stagne au-dessus du Groenland, aspirant tout l’air chaud du nord-est du Canada pour le transporter au Groenland. Les scientifiques sont particulièrement inquiet de ce phénomène, surnommé le « bloc groenlandais », et qui était déjà apparu en 2012, 2018 et 2019. À chaque fois, la calotte glaciaire a connu une impressionante fonte durant l’été suivant. D’autant que lorsque la neige fond, la glace est plus exposée à la lumière du soleil, et fond donc plus rapidement. Un cercle vicieux qui inquiète les chercheurs.
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Ce réchauffement a aussi des conséquences sur la faune. Les morses et les licornes des mers se font de plus en plus rares, alors que d’autres animaux, habituellement plus au sud, arrivent (comme le maquereau, le thon rouge, ou encore les dauphins). « C’est un point de basculement dans l’écosystème marin », confie un chercheur dans le média spécialisé américain Grist.
Le réchauffement climatique a des conséquences désastreuses pour le pôle nord. L’Arctique se réchauffe quatre fois plus vite que le reste du monde. La calotte glaciaire du Groenland perd l’équivalent de six piscines olympiques toutes les secondes.