Puisque « Pravda » appartient à l’Ukraine, Elon Musk achète « Pravduh »

Elon Musk en 2017. | © AFP PHOTO / PETER PARKS
Le patron de Tesla se moque bien de faire référence à un organe de propagande quand il dénonce une information biaisée, et fait un nouveau pied de nez à la presse en appelant son nouvel outil « Pravduh ».
Il semblerait que désormais chaque jour apporte son lot de péripétie, en ce qui concerne Elon Musk. Après avoir envoyé un roadster dans l’espace, s’être lancé dans le business de bonbons et être apparu aux côtés de la chanteuse Grimes, le co-fondateur de Paypal annonçait il y a quelques jours la création future d’un outil d’évaluation de la crédibilité des médias. Une nouvelle qui depuis fait les choix gras de la presse, mais pas seulement : Twitter, le média de communication de prédilection du CEO de Tesla, est en émulation depuis qu’Elon Musk s’est improvisé Charles Foster Kane – le Citizen Kane de Orson Welles.
Le nom de son outil, « Pravda », avait notamment fait lever quelques sourcils, le boss de SpaceX s’étant, consciemment ou non, inspiré de l’organe de propagande du régime soviétique. Sauf que, forcément, le nom de domaine « Pravda.com » est déjà la propriété d’un journal ukrainien, petit détail qu’Elon Musk n’avait manifestement pas pris la peine de vérifier quand il avait créé la société « Pravda Corp » en octobre 2017.
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— Elon Musk (@elonmusk) 25 mai 2018
Qu’à cela ne tienne, ce n’est pas une broutille pareille qui changera les plans du serial-entrepreneur. L’annonce a été faite il y a peu de temps sur Twitter : Elon Musk vient d’acheter « Pravduh.com », s’offrant par là un jeu de mot qui tacle une fois encore les journalistes. En effet, en argot anglophone, « duh » est à la fois une onomatopée stupide et une expression qui tourne en dérision ce qui est forcément évident. À appliquer à tour de rôle, semble-t-il selon Elon, à la crédibilité de l’information et à ses ouvriers.