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Pourquoi Meghan et Harry s’embrassent en public, mais pas Kate et William ?

Seuls Meghan et Harry se permettent ce que les anglophones surnomment des "PDA", soit "public display of affection" ou "démonstration publique d'affection" en français. | © Reporters / Photoshot

People et royauté

Si Meghan et Harry ne cachent pas leurs marques d’affection en public, Kate et William sont bien plus pudiques. Pourquoi ?

D’après un article Paris Match France de Clément Mathieu

Selon les témoins de la scène, le prince a rougi. Son épouse la duchesse de Sussex, en le voyant, s’est rendu compte, instantanément, de son faux-pas. Sur la scène du Victoria Palace Theatre de Londres, où Meghan et Harry venaient saluer la troupe de la comédie musicale Hamilton à l’issue de la représentation, mercredi 29 août, elle venait de l’appeler « mon amour », devant une cinquantaine de personnes, comme s’ils étaient seuls au monde. La compagnie a lâché un grand soupir attendri, même si les deux tourtereaux étaient un peu gênés, tout de même. Un pareil étalage en public de sentimentalité, d’intimité même, ne se fait pas dans l’aristocratie britannique, encore moins chez les membres de la famille royale. Imaginerait-on la reine lancer un « mon chéri » au prince Philip ?

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Kate et William, non plus, n’oseraient pas. Seuls Meghan et Harry se permettent ce que les anglophones surnomment des « PDA », soit « public display of affection » ou « démonstration publique d’affection » en français. Comme le laisse entendre cette traduction plutôt transparente, ce sont les petits gestes des amoureux en public, des mains qui se tiennent, une caresse dans le dos, un baiser… Récurrente chez les jeunes mariés du Sussex, cette attitude ne cesse de surprendre les commentateurs royaux, habitués à plus de retenue chez les membres de la « firme », et même chez les Cambridge, pourtant considérés comme un jeune couple « moderne ».

Comment expliquer cette différence ? Avant tout, il n’y a pas de règle écrite, qui serait respectée par Kate et William, et transgressée par Meghan et Harry. De nos jours, l’étiquette est moins une loi qu’une coutume. La monarchie est, par essence, synonyme de tradition; tradition dont la reine est la garante. Sa Majesté n’apprécie guère ce genre de démonstration d’ailleurs. Par pudeur, et peut-être avec une pointe d’agacement, elle avait détourné le regard lors du baiser de mariage de Kate et William au balcon de Buckingham. Mais excepté ce baiser pour l’Histoire et les photographes, les Cambridge ne se permettent pas les mêmes folies que les Sussex parce qu’ils sont, eux, les garants en devenir de cette tradition.

Reporters/ MEGA / James Whatling

Une question de rang, mais aussi de caractère

Un jour, William sera roi, et Kate, sa reine. Harry, lui, a été relégué à la sixième place dans l’ordre de succession par les naissances des enfants Cambridge. Il y a infiniment peu de chances qu’il accède au trône, et il semble assez logique que le protocole s’exerce sur lui un peu moins strictement que sur son frère. Aujourd’hui, déjà, leurs missions publiques sont bien réparties. Harry est l’ambassadeur officiel de la jeunesse du Commonwealth, et organise des olympiades avec d’anciens combattants. Son aîné assume des responsabilités institutionnelles et assure des rencontres diplomatiques à la demande du gouvernement. Là aussi, difficile d’imaginer le futur chef de l’État du Royaume-Uni se bécoter avec son épouse lors de rendez-vous officiels…

Cette première observation est à nuancer, toutefois. Kate et William ne participent pas uniquement à des rendez-vous de premier ordre, où sobriété et retenue sont de mises. Si les Cambridge et les Sussex se comportent différemment, c’est aussi une question de caractère. Petit trublion dans son enfance, William s’est bien assagi avec le temps, jusqu’à devenir ce garçon si sérieux que l’on connaît aujourd’hui. Inversement, Harry, gamin plutôt réservé, s’est mu en fêtard aux excès remarqués, et rebelle prompt à s’affranchir des règles du palais. Plus mesuré à présent, il a conservé un tempérament joyeux et un certain franc-parler. Pas étonnant, donc, qu’il ait épousé une Américaine, dont l’attitude est généralement avenante. De son côté, Catherine, roturière peut-être, mais issue de la bourgeoisie, possède quant à elle une politesse et des manières toutes « british ».

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Kate et William affectueux… sauf quand Harry tient la chandelle !

Même si ce n’est pas dans leur habitude, Kate et William sont toutefois capables de gestes affectueux l’un envers l’autre. On remarquera, à ce propos, que leurs rares «PDA» surviennent généralement dans le cadre d’événements à l’ambiance détendue, dans un contexte moins protocolaire qu’à l’ordinaire : rendez-vous sportifs ou visites culturelles à l’étranger…

Il faut souligner -pour éviter d’en conclure que Kate et William sont deux êtres aux cœurs glacés- la présence récurrente d’Harry à leurs côtés, avant sa rencontre avec Meghan. En effet, Kate, William et Harry ont souvent évolué à trois entre 2011 et 2017. Si Kate et William s’étaient laissés aller à quelques démonstrations d’affections en public, cela aurait isolé et sûrement embarrassé le petit dernier, contraint de tenir la chandelle, faute de princesse à son bras!

De ce détail, loin d’être anodin pour des personnages publics d’un tel rang, on peut déduire une dernière observation. Kate et William ont été en couple dix années durant, avant de convoler en justes noces en 2011. Les Cambridge sont mariés depuis sept ans, et ils ont trois enfants à présent. Harry et Meghan, eux, se sont rencontrés en juillet 2016. En deux ans, ils ont appris à se connaître, se sont fiancés et mariés. Si nos deux tourtereaux ont du mal à s’éloigner l’un de l’autre, c’est aussi parce qu’entre eux, c’est encore la lune de miel.

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