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Accusé de harcèlement sexuel, Arnold Schwarzenegger s’excuse et s’enfonce

Arnold Schwarzenegger

Arnold Schwarzenegger passe aux aveux. | © PAU BARRENA / AFP

People et royauté

Accusé de harcèlement sexuel, Arnold Schwarzenegger présente ses excuses pour son mauvais comportement, sans reconnaître la totalité des faits. Mais l’homme de 71 ans n’a pas changé son opinion sur la masculinité.

Arnold Schwarzenegger fait également partie de cette longue liste de célébrités pointées du doigt pour harcèlement. En 2003, alors qu’il se présentait au poste de gouverneur de Californie, l’ex-Terminator a été accusé d’avoir fait subir des attouchements à plusieurs femmes. S’il assure que la plupart des faits qui lui sont reprochés sont faux, le bodybuilder le plus célèbre de Hollywood tient tout de même à présenter ses excuses.

« Je me suis mal comporté », confie-t-il dans à Men’s Health dans une interview publiée pour les 30 ans du magazine. « Avec le recul, j’ai plusieurs fois franchi la limite et j’ai été le premier à exprimer mes excuses. Je me sens mal à ce sujet et je présente mes excuses. Quand je suis devenu gouverneur, je voulais m’assurer que personne, pas même moi, ne commettrait jamais cette erreur. C’est pourquoi nous avons suivi des cours sur le harcèlement sexuel afin de bien comprendre, d’un point de vue juridique et aussi du point de vue du comportement quotidien, ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas ».

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Une politique de « femmelettes »

Lors de cet entretien, l’acteur et homme politique a exprimé un autre regret : celui d’avoir traité ses adversaires politiques de « femmelettes ». « À l’époque, cela me paraissait être la bonne chose à faire », a-t-il déclaré au magazine américain. « J’ai laissé parler mes tripes. J’ai improvisé. Je les ai traitées de ‘femmelettes’ parce qu’ils ne voulaient pas prendre de risques. Ils avaient peur de tout. Les politiciens en général veulent faire de petites choses, pour qu’il n’y ait aucun risque à prendre. Mais c’était une vision à court terme. À long terme, il vaut mieux ne pas dire ça, parce que vous voulez travailler avec eux ».

À croire que, un an après le raz-de-marée provoqué par le mouvement #MeToo et Time’s Up, Arnold Schwarzenegger n’a toujours pas compris que traiter ses adversaires politiques de « femmelettes » ou « fillettes » n’était pas une critique envers ces hommes, mais bien envers les femmes elles-mêmes. Étant tout simplement sexiste, cette insulte adressée essentiellement aux hommes et aux petits garçons alimente cette société patriarcale qui place au sommet de sa hiérarchie les hommes virils et associe le mot « femme » a la faiblesse.

Et quand on lui demande si son opinion sur la masculinité a changé, l’homme de 71 ans s’enfonce encore un peu plus. « Non. Je suis un mec. Je ne changerais pas ma vision de qui je suis. La femme que j’ai aimée le plus était ma mère. Je la respectais, c’était une femme formidable. J’ai toujours eu beaucoup de respect pour les femmes ». Pas tout à fait…

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