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Quel avenir pour Meghan et Harry ?

Meghan et Harry

Meghan et Harry, au Canada. | © DANIEL LEAL-OLIVAS / various sources / AFP

People et royauté

Au lendemain du « sommet de Sandringham », Meghan et Harry semblent avoir été entendus, mais leur indépendance n’est pas encore gagnée…

De l’avis général, Harry est sorti vainqueur du premier round. Au terme de ce qui restera dans l’histoire comme le « sommet de Sandringham », le prince semble avoir fait accepter à ses proches son départ de la « firme » et du Royaume. Au fond, comment aurait-il pu en être autrement ? Le coup d’éclat de mercredi dernier avait déjà forcé le destin,  lorsque lui et son épouse ont annoncé vouloir prendre leur distance avec la Couronne, à la surprise générale ; en premier lieu, celle de la famille royale…

Le lendemain, Sa Majesté avait laissé 72 heures à ses conseillers pour établir un plan de sortie de crise, et donné rendez-vous lundi à toutes les parties à Sandringham, sa résidence d’hiver, dans le Norfolk. Hier, Harry est arrivée au manoir avec deux heures d’avance, selon Richard Kay, l’éminent correspondent royal du Daily Mail. Le prince, absent du dernier noël en famille, a pu déjeuner en tête-tête avec la reine, et lui exposer son point de vue avant la rencontre. À 14h, Charles et William les ont rejoints dans la Long Library du manoir pour ladite réunion ; 90 minutes de discussion « dans le calme, sans éclats de voix », selon les sources du quotidien britannique. Chacun est ensuite réparti de son côté.

Reste la question la plus sensible d’un divorce : celle de l’argent

Le communiqué officiel a été diffusé au nom seul de la reine, sans mention de ses deux successeurs au trône. Elizabeth s’y présente comme une grand-mère et chef de famille, plutôt qu’en souveraine. Elle aurait préféré que le couple continue de représenter la Couronne, mais elle comprend et soutient le souhait de son petit-fils et de son épouse. D’un commun accord, il y aura une période de transition, le temps de régler les questions complexes posées par cette situation inédite. Fin du communiqué. Fin de la crise ? Pas sûr. Les négociateurs du Brexit peuvent en témoigner, c’est au lendemain de la rupture que tout se complique.

Reste, en effet, la question la plus sensible d’un divorce : celle de l’argent. Et dans ce genre de procédure, ce sont les conseils de chacun qui vont prendre place à la table des négociations : les secrétaires privés de la reine, de Charles, de William et d’Harry, selon le Daily Mail. En accord avec leurs patrons, ils vont devoir établir des règles, des procédures pour le couple qui souhaite son « indépendance financière », comme l’a rappelé la reine dans son communiqué. Très attaché à la monarchie, mais aussi à son coût, le contribuable britannique sera vigilant, et l’administration royale le sait.

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Frogmore House, propriété de la Couronne rénovée à grands frais (publics…), restera-t-elle la résidence officielle de Meghan et Harry ? Dans quelle mesure Charles va-t-il continuer à financer son fils via le duché de Cornouailles, richissime portfolio de propriétés concédé au porteur du titre de prince de Galles, à la fois privé et public ? Comme le souligne une source proche de Charles dans le Daily Mail : « Il n’a pas des ressources illimitées. Harry doit comprendre ça. »

Personne ne veut voir le nom de Sussex sur une boite de margarine.

Meghan Markle aurait amassé une belle somme, avec les cachets de ses sept saisons dans la série à succès Suits. Harry, lui, aurait hérité de près de dix millions d’euros de sa mère Diana. Amplement suffisant pour le commun des mortels, mais assez pour soutenir leur train de vie de luxe ? En évoquant son « indépendance financière », le couple semble sous-entendre qu’il va monter son propre « business » en Amérique du Nord, où il souhaite s’installer. De quoi inquiéter l’administration royale à propos des titres de noblesse, premier élément de leur notoriété à ce jour.

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Les fins observateurs auront relevé que Meghan et Harry ne sont jamais désignés comme duc et duchesse dans le communiqué de la reine, et une seule fois sous le nom de Sussex, en évoquant la fameuse « transition ». Vont-il perdre leurs titres, au terme de cette période ? Difficile à dire. Ceux de Diana Spencer et Sarah Ferguson leurs avaient été laissés par courtoisie, après leurs (véritables) divorces, et malgré quelques coups bas contre la famille royale. Les deux femmes, toutefois, avaient dû abandonner le prédicat d’altesse royale.

Quoi qu’il en soit, la principale question reste celle de leur « business ». Il ne faudrait pas que le duc et duchesse en viennent à galvauder le nom Sussex, pairie du royaume, en la transformant en une vulgaire marque. La source du Daily Mail proche de Charles met en garde : « Il y aura des règles stricts sur cette question de marketing. Personne ne veut voir le nom de Sussex sur une boite de margarine ».

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