« Une humiliation » : Francesca Antoniotti revient sur le baiser forcé de Pierre Ménès

Le journaliste était présent sur le plateau de TPMP ce lundi soir. | © Belga Image
La journaliste Francesca Antoniotti a partagé son ressenti sur une séquence datant de 2016 qui a ressurgi sur les réseaux sociaux, où Pierre Ménès lui impose un baiser en direct.
D’après un article Paris Match France de la rédaction
La séquence a ressurgi sur les réseaux sociaux ces dernières heures. Après la diffusion dimanche du documentaire «Je ne suis pas une salope, je suis journaliste» de Marie Portolano, le site Les Jours a révélé que des séquences embarrassantes pour Pierre Ménès avaient été coupées au montage par Canal+. Le consultant sportif y répondait à deux accusations d’atteintes sexuelles dont il fait l’objet. La première était un baiser imposé à l’antenne en 2011 à la journaliste Isabelle Moreau, et la seconde a eu lieu en 2016 en coulisses du «Canal Football Club» de Canal+ contre Marie Portolano, réalisatrice du documentaire. Il lui avait alors soulevé la jupe devant tout le monde.
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Dans la foulée des révélations des Jours, une séquence montrant un baiser que Pierre Ménès a imposé à Francesca Antoniotti en 2016 sur le plateau de «Touche pas à mon sport» a été exhumée et diffusée par de nombreux internautes sur les réseaux sociaux. On y voit le consultant se lever de son siège avant de prendre le visage de la journaliste entre ses mains et de l’embrasser sur la bouche. Visiblement choquée, cette dernière regarde interloquée l’animatrice Estelle Denis, qui, passablement énervée, demande des explications à l’intervenant pour son geste. Il s’était alors défendu en disant qu’il avait fait un pari en coulisses avec la jeune femme.
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— 💙 (@tinyattention) March 21, 2021
« Je ne l’ai pas du tout vécu comme une agression sexuelle »
«Il n’y a pas eu de pari», a affirmé quant à elle Francesca Antoniotti, lundi 22 mars sur le plateau de «Touche pas à mon poste». «Sur le moment, je ne l’ai pas du tout vécu comme une agression sexuelle alors que c’est la définition d’une agression sexuelle», a-t-elle expliqué, affirmant qu’elle avait plutôt considéré ce baiser forcé comme une «humiliation». «Parfois dans ce métier-là, en tant que journaliste sportive, on se retrouve à être humiliée parce qu’il y a des mots qui sont blessants, il y a des comportements et le fait que l’on soit une femme autorise certains à nous manquer de respect. Et ce geste-là, quand je le revois, ce n’est pas agréable».
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Elle a poursuivi en disant qu’elle n’avait pas réagi sur le moment à ce geste parce qu’elle avait face à lui une personne «que l’on respecte dans le milieu». «On a envie de bosser, on n’a pas envie de se disputer» , a-t-elle complété. «Quand on est dans le journalisme sportive, on n’a pas trop la possibilité de dire ce que l’on pense, ce que l’on ressent quand est gênée par un comportement. Pierre il en impose, je n’ai peut-être pas vraiment osé lui dire ce que je ressentais sur le moment» .
Ce jour-là, Pierre Ménès se trouvait également sur le plateau de «Touche pas à mon poste» pour se défendre et s’exprimer sur ces séquences coupées au montage du documentaire «Je ne suis pas une salope, je suis journaliste». Il s’est d’abord positionné en tant que victime, déclarant qu’il vivait quelque chose d’«horrible» depuis sa diffusion, affirmant qu’il faisait face à une «déferlante de haine, de menaces de mort» sur les réseaux sociaux. Il a notamment expliqué ne pas se souvenir de la séquence où il soulevait la jupe de Marie Portolano, mettant en avant la grave maladie qui l’accablait alors. «Je ne ferai plus ça aujourd’hui, on ne peut plus rien faire, on ne peut plus rien dire» , a-t-il ajouté, soulignant à plusieurs reprises que les faits reprochés dataient. A demi-mot, il a exprimé quelques regrets, concédant ainsi que «les images (de son baiser forcé à la journaliste Francesca Antoniotti) étaient choquantes», tout en estimant qu’il était «l’homme à abattre».