« Ils vont faire un sacré film là-haut » : L’hommage de Michel Drucker à Jean-Paul Belmondo

Michel Drucker et Jean-Paul Belmondo en 2003. | © JEAN-LOUP GAUTREAU / AFP.
Invité au journal de 20 heures de France 2 lundi soir, Michel Drucker a rendu hommage à son « pote » Jean-Paul Belmondo.
D’après un article Paris Match France de Léa Bitton
Michel Drucker a perdu un ami. L’animateur était invité lundi soir au journal de 20H de France 2 pour parler de Jean-Paul Belmondo, décédé le jour-même à 88 ans. « On jouait au foot ensemble […] et je suis devenu très pote avec lui, dans les bons moments et dans les moments un peu plus graves. Lorsqu’il a eu cet AVC dans les années 2000, son fils m’avait appelé. J’ai essayé de l’aider alors je l’ai emmené en hélicoptère à l’hôpital de Granville. Il était très fatigué, très amoché », a confié Michel Drucker, 78 ans. Le présentateur de « Vivement dimanche » raconte que, penché à la fenêtre de l’hôpital, le moral au plus bas, Jean-Paul Belmondo lui avait dit : « Tu me ramènes à Paris sinon je te fais ma dernière cascade ».
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« Ce qu’il a vécu en 15 ans, c’est terrible. Vous imaginez ? L’athlète du cinéma français, le Superman, est handicapé. Il est resté absent, pendant des mois et des mois, il ne voulait pas sortir. Puis un jour il a décidé, avec sa canne, d’affronter le public, qui savait qu’il était malade, mais pas à ce point », a poursuivi Michel Drucker. « Je le vois sur les Champs-Elysées, avec sa canne et son copain Charles Gérard, affronter le regard des passants qui voient Jean-Paul, c’était toujours Jean-Paul mais c’était plus ‘Le Guignolo’, c’était plus ‘Le Magnifique’, c’était plus ‘Peur sur la ville’, c’était plus ‘L’homme de Rio’. Il a signé des autographes comme il a pu, il a souri jusqu’au bout », a-t-il raconté à Anne-Sophie Lapix.
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Puis Michel Drucker raconte l’avoir vu peu de temps avant sa mort. « Les hasards de la vie font que nous étions voisins, j’habite à 200 mètres de chez lui. Pour son anniversaire (le 9 avril, ndlr), ses 88 ans, il m’a dit, enfin il a essayé de me dire, il était très diminué : ‘Reviens me voir, vite’. Je savais que je ne le reverrai plus », a-t-il confié sur ce « bon vivant, qui aimait tant rire ». « Il a rejoint au paradis, Jean Rochefort, [Guy] Bedos, [Jean-Pierre] Marielle, tous ses copains, mais aussi [George] Lautner… ils vont faire un sacré film là-haut avec Gabin, Bourvil et de Funès », a conclu Michel Drucker.