Delphine & Dancing With The Stars : « Ma première danse est compliquée mais poétique et très féminine »

Delphine de Saxe-Cobourg et Sander Bos, son coach néerlandais s'entraînent pour l'édition flamande de Dancing WIth The Stars, sur Play 4. Delphine s'y investit dans le cadre de l'assocation Make-A-Wish. Elle entend répondre au voeu d'un jeune garçon souffrant d'une pathologie grave. © SBS Photo by Greetje Vanbuggenhout
Delphine de Saxe-Cobourg fait équipe avec la Fondation Make-A-Wish pour réaliser le rêve d’un “special boy” à travers l’édition flamande de l’émission Dancing With The Stars sur Play4, qui compte aussi la participation de la gymnaste en or Nina Derwael. Delphine nous a confié le pourquoi et le comment de ce nouvel engagement.
Eh bien oui, elle l’a fait. Parce que rien ne lui fait peur si ce n’est le manque d’entraînement ou de travail – une pause forcée liée au covid n’a pas eu raison de son enthousiasme -, Delphine de Saxe-Cobourg se lance dans un nouveau défi. Physique et artistique. Car la danse, souligne-t-elle en substance, est une performance artistique qui englobe des élans créatifs à chaque niveau. Un exercice de contrainte, de dépassement de soi, d’envol contrôlé.
Elle a donc décidé de prendre part à la grande compétition de DancingWithTheStars, édition flamande de la sacrée émission, à suivre bientôt sur Play4. Elle le fait pour la bonne cause. Dans le cadre de l’association #MakeAWish, dont la branche flamande est dirigée par Hilde Vander Stichele, Delphine entend combler le voeu d’un jeune garçon souffrant d’une pathologie sévère.
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Un enfant “très spécial”, dont la situation l’a « émue immédiatement ». Sa nationalité a permis, explique Delphine, d’éviter l’écueil du choix délicat entre un Belge néerlandophone ou francophone. « Il est né au Royaume-Uni et est expatrié ici avec sa famille proche. Il est donc relativement isolé pour traverser sa terrible maladie. Mais sa famille souligne que la Belgique les a réservé un très bel accueil, comme le ferait une famille élargie.» Pour lui et les siens, la sœur du roi Philippe va donc explorer les techniques de la danse, qu’elle découvre, et organiser, pour Make-A-Wish et pour ce garçon, un « big event ».
Delphine s’entraîne donc sept jours sur sept (hors isolement imposé, cela va de soi) pour se forger une stature de danseuse pro, ou presque.
Avec son sens de l’understatement tout britannique et cette autodérision qu’elle pratique volontiers, elle nous brosse un tableau vibrant de la préparation d’athlète. « Comme beaucoup de gens, mon expérience de la danse se réduit à des plages de détente durant des mariages et autres rassemblements sociaux. J’ai dansé dans des discothèques ou des soirées, seule, comme une cloche ! J’ai zéro connaissance de la technicité. Je découre une série de muscles dont je ne soupçonnais même pas l’existence. (…) Je suis cassée, je me sens comme une grand-mère mais l’entraînement est porteur. »

Le sens de l’émulation, d’une saine concurrence constitue un stimulant naturel dans la troupe. Cette nouvelle saison de l’émission compterait d’ailleurs quelques sportifs de haut niveau. « Des “gold medalists » comme Nina Derwael, entre autres ». Le 1er août dernier, lors des Jo de Tokyo, la native de Saint-Trond offrait à la Belgique sa première médaille d’or en gymnastique artistique.
Difficile bien sûr d’ignorer l’aspect rutilant d’un plateau télé servi dans les chaumières, Delphine ne le renie pas. De l’émission, elle apprécie précisément le caractère populaire. Elle aime aussi l’âpre structuration des gestes qui se dessinent et se peaufinent dans l’exercice incessant. Elle qui n’hésite pas à briser quelques stéréotypes redoute-t-elle néanmoins le qu’en dira-t-on, une forme de légèreté qu’on pourrait lui reprocher malgré la consistance qu’elle entend donner à cette nouvelle incarnation ? « C’est vrai, je m’expose à travers ces prestations. Je pourrais tomber, vomir, ou m’évanouir de trouille par exemple (…) »
A-t-elle songé à son statut dans le choix des performances ? « Je peux vous dire, que ma première danse sera liée à mon thème artistique : « love », la ligne de l’amour. C’est hyper dur, j’ai transpiré énormément. C’est compliqué, mais poétique aussi, et très féminin. »