DirtyBiology : Le Youtubeur Léo Grasset accusé de viol et de comportements toxiques

Connu pour sa chaîne de vulgarisation scientifique, l’influenceur est mis en cause par plusieurs vidéastes. L’une d’entres elles l’accuse de viol.

Dans un dossier publié ce jeudi par Mediapart, l’influenceur Léo Grasset, connu pour sa chaîne YouTube DirtyBiology qui totalise 1,3 million d’abonnés, est mis en cause par plusieurs vidéastes, dont une qui l’accuse de viol. « Sept autres affirment avoir subi des violences psychologiques, sexuelles, ou avoir constaté un comportement jugé problématique », écrit le média français. Si pour l’instant, l’accusé n’a pas souhaité répondre, les révélations ont suscité l’émoi sur les réseaux sociaux.

Il y a deux ans, en mars 2020, Lisa, une vidéaste dont le prénom a été modifié, a pensé tout plaquer. Selon les mots de son journal intime, elle a affirmé avoir traversé un « enfer mental ». À 18 ans, lorsqu’elle fait la connaissance du youtubeur en 2010, ils débutent une relation. « Le truc qui est devenu excessivement malsain, c’est que j’étais retombée dans l’engrenage de l’admiration, de l’emprise« , affirme-t-elle dans l’entretien

Voici l’enquête de Mediapart sur Léo Grasset (Dirtybiology), rapportant les accusations de 8 femmes, dont moi : accusations de viol, de violences sexistes et sexuelles, de violence psychologique (je suis concernée par le dernier point). https://t.co/CgICnfCFoA

— Manon Bril (oui c'est un pseudo) (@ManonBrilCUAH) June 23, 2022

Les deux vidéastes auraient flirté et couché ensemble à l’été 2015. Lisa le décrit auprès de Mediapart comme un garçon « gentil ». Mais très vite, la relation tourne au chaos. En 2016, elle refuse de coucher avec lui car il est « fortement alcoolisé», comme l’auraient confirmé plusieurs témoins. « Je lui dis plusieurs fois que je n’ai pas envie », déclare-t-elle à Mediapart.

« Il m’a maintenue avec ses mains autour de son cou et m’a pénétrée avec des coups très forts. J’ai eu excessivement peur. J’ai voulu crier et il n’y avait aucun son qui sortait de ma bouche », détaille-t-elle avant de parler d’un « trou noir » et de s’être sentie en « état de choc ».

Sept autres femmes, dont Manon Brill, de la chaîne « C’est une autre histoire », affirment avoir subi des violences sexuelles ou psychologique de la part du youtubeur.