La reine Mathilde poursuit son combat pour les femmes

Mathilde a fêté dans la discrétion ses 50 ans, préférant préparer en coulisses plusieurs rendez-vous importants.

Par Christian Marchand

Avec juste deux nouveaux clichés, dont l’un destiné à un timbre émis par bpost, la reine Mathilde a été fidèle à elle-même pour célébrer son 50e anniversaire : aucune fête en dehors d’un rendez-vous familial dans l’intimité, plutôt la volonté d’aller de l’avant et de relever les défis qui s’annoncent. Et ils seront nombreux dans les semaines qui viennent.

Après la traditionnelle réception de Nouvel An ce mardi 24 janvier au palais de Bruxelles, tout commence ce jeudi 26 janvier par la remise du prix Awa, une initiative de l’agence belge de développement Enabel. Le prix Awa met à l’honneur l’entrepreneuriat des femmes dans les pays partenaires de la coopération belge et célèbre l’impact positif de ces projets sur les communautés. Depuis toujours, la Reine se mobilise sans compter pour la défense des droits des femmes et la mise en valeur de leurs réussites.

Ce sera encore le cas cette fois. En compagnie du roi Philippe, Mathilde vient d’ailleurs d’assister à la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos. Les Souverains ont participé à des séances publiques et ont eu diverses rencontres bilatérales. Le thème central de cette année était « La Coopération dans un monde fragmenté », où les femmes ont un rôle crucial à jouer.

Mais, surtout, la Reine va poursuivre son travail en solo. Du 6 au 8 février, elle effectuera un voyage qui lui tient très à cœur : elle se rendra au Bangladesh en sa qualité de défenseure des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. Elle participera à plusieurs rencontres à Dacca, la capitale, et Cox’s Bazar, un district situé à la frontière avec le Myanmar. La Reine entend mesurer et soutenir les progrès réalisés au Bangladesh dans les domaines de l’éducation des filles, de l’émancipation économique des femmes, de la lutte contre les violences familiales et de la santé mentale.

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Elle s’intéressera également aux réponses apportées aux problèmes environnementaux. La mission prévoit enfin une visite de Kutupalong, le plus grand camp de réfugiés du monde, qui accueille plus d’un million de Rohingyas.

Enfin, du 22 au 27 mars, Mathilde retrouvera le roi Philippe pour une grande visite d’État en Afrique du Sud, à l’invitation du président Matamela Cyril Ramaphosa. Les Souverains y seront accompagnés par Hadja Lahbib, Elio Di Rupo, Rudi Vervoort, Jan Jambon, Pierre-Yves Jeholet et Oliver Paasch. Le programme comprend diverses activités culturelles, académiques et économiques à Pretoria, Johannesbourg et Le Cap.

MATHILDE ET ELISABETH SUR LES TRACES DE LA REINE ELISABETH EN EGYPTE

Dans l’agenda de la reine Mathilde, il y a surtout un gros événement : les 14-15 et 16 mars, elle sera avec sa fille en Egypte. Un voyage aux implications importantes et aux symboles forts.

Cette visite marquera l’intérêt historique de la famille royale pour l’Égypte antique et rendra hommage à la reine Elisabeth, dont l’intérêt et la passion sont à l’origine de l’épanouissement de l’égyptologie en Belgique. La Reine et la Princesse visiteront plusieurs sites emblématiques, notamment le tombeau de Toutankhamon. Au Caire, Mathilde et Elisabeth assisteront également au vernissage d’une exposition consacrée à la reine Elisabeth et à l’égyptologie belge.

À travers cette visite, la Reine et la Princesse souhaitent également mettre en avant l’expertise belge dans le domaine de l’égyptologie. À Louxor et dans ses environs, elles visiteront différents sites archéologiques où des institutions et des universités belges effectuent des fouilles. Elles seront guidées par des égyptologues, des professeurs et des étudiants belges.

Cette visite de travail commémore enfin plusieurs anniversaires célébrés en 2022 et 2023 : le 200e anniversaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion, les centenaires de la découverte du tombeau de Toutankhamon et de sa visite par la reine Élisabeth, le 125e anniversaire de l’émergence de l’égyptologie belge et le 75e anniversaire de la mort de l’égyptologue belge Jean Capart.