Delphine nommée au nord du pays lors de la cérémonie des Kastaars, prix des médias flamands

La princesse et artiste belge a été nommée aux Kastaars, les nouveaux prix des médias flamands – une cérémonie récompensant les figures populaires et saillantes de la télévision, radio, médias et sphère digitale néerlandophones. L’événement a eu lieu ce samedi soir au Studio 100 Pop-Up Theater à Puurs. Un show diffusé sur les grandes chaînes flamandes (*).

« Sander et moi-même sommes extrêmement heureux du résultat de la performance donnée ce soir. C’était un énorme challenge avec un temps de répétition super court. Mais on en a adoré chaque instant et je suis tellement heureuse d’avoir été nominée », nous dit Delphine, encore fébrile après sa prestation sur la scène du Studio 100 à Puurs. Elle y a effectué avec le danseur néerlandais Sander Bos un paso doble au son de Warrior, chanté par Gustaph, l’Anversois qui représentera la Belgique au concours Eurovision 2023.

En tenue rouge en crêpe de soie à effet miroitant et cape intégrée, digne d’une héroïne de Disney 2.0 ou d’un film d’anticipation, elle occupe la scène, le regard concentré. Elle assume chaque geste avec panache, cette foi qui la porte à bout de bras. Son cavalier la fait virevolter, ancrant le duo dans le marbre. Car c’est une innovation. Le tableau est à la fois sculptural et plein de fraîcheur. Il s’agit d’une princesse de Belgique oeuvrant pour la bonne cause (Make-A-Wish). Mais ce à travers une prestation éminemment physique pour un divertissement rutilant au nord du pays.

Les Kastaars couvrent une série de onze catégories incluant petit écran, radio, fiction, podcasts, « moments média », « personnalité médiatique » etc. Un vote du public pour huit catégories. Et un jury de neuf personnes, présidé par Luc Appermont, chargé d’épingler les lauréats sous l’étiquette « Breakthrough » (percée), « Career Prize » (prix pour la carrière) et « Jury Prize » (Prix du Jury).
Les présentateurs Danira Boukhriss Terkessidis, Koen Wauters et GertVerhulst ont mené le bal avec quatorze danseurs. Les nominés étaient présentés dans des séquences destinées à « surprendre les audiences ».

Delphine de Saxe-Cobourg, qui avait emballé la Flandre pour sa participation à Dancing With the Stars sur Play 4 en Flandre – édition 2021-2022 – a fait sensation au nord du pays par cette façon déterminée de briser quelques codes.
Son audace, ce regard fier et attentif à la fois, cette façon joyeuse d’assumer des choix peu convenus, cette exubérance pudique qui la définit avaient séduit le jury et le public de l’émission. Elle a tenu plusieurs semaines face à quelques pointures simplement olympiques… Avec ces clés : travail, flamboyance, authenticité.
Cette saison de Dancing With The Stars comptait ainsi la présence de sportifs de haut niveau. Dont Nina Derwael, étoile des podiums. Lors des J.O. de Tokyo, la native de Saint-Trond avait offert à la Belgique sa première médaille d’or en gymnastique artistique.

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En duo avec Sander Bos, Delphine a ferraillé sec pour progresser dans ce concours. Elle s’y est investie pour Make-A-Wish avec cet objectif: réaliser le rêve d’un jeune garçon souffrant d”une leucémie.
Son engagement se doublait d’une autre mission, plus informelle : « Démontrer aux femmes de ma génération que rien n’est impossible.»
Il y a quelques mois elle nous disait la «belle réceptivité» qu’elle avait constatée de la part des organisateurs et du public qui s’était manifesté directement via les réseaux sociaux. « Ils sont ouverts à l’idée que je peux aider les autres de façon non conventionnelle mais utile et positive. Le plus beau compliment que j’ai reçu jusqu’ici vient d’une femme de mon âge qui a surmonté un cancer et m’a confié que ma démarche l’inspirait pour se remettre en activité et à fond dans la vie.»
Cette participation constituait une nouvelle étape, peu convenue, vers d’autres perspectives de soutien dans le domaine médical. «Une sphère qui me touche particulièrement et m’inspire en termes artistiques, c’est dans la ligne de mon engagement notamment à l’UZ Gent, l’hôpital universitaire de Gand.» Delphine y promeut l’art au sein de l’institution médicale. « Il peut être d’un grand soutien lorsqu’on est malade et vulnérable.»

Impossible bien sûr d’ignorer l’aspect rutilant d’un plateau télé servi dans les chaumières, Delphine ne l’a jamais nié. De l’émission, elle apprécie précisément le caractère populaire. Elle aime aussi l’âpre structuration des gestes qui se dessinent et se peaufinent dans l’exercice incessant.

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Le 11 décembre 2021 elle se lançait ainsi dans ce fameux « tango techno », Matrix style, une tenue vert pétant et pailletée de noir. Un tango aux accents à la fois futuristes et rétro qui avait sidéré les jurés.
Vêtue d’un top ajusté et décolleté vert émeraude et d’un pantalon noir pailleté, Delphine “volait le show”. Sa tenue tranchait largement avec celles des autres jeunes femmes – aux allures un rien nineties, évocations indirectes de Spice Girls désuètes.

Cette façon d’assumer ses actes, d’y croire à fond, de se livrer en bloc, ce sourire fier, sans une once de cynisme. Ceux qui la connaissent le savent : elle ne joue pas, n’affiche pas un second degré de bon ton.
Ce tango-techno enlevé correspond à ce qu’elle est, la renvoie à ses souvenirs londoniens dans les nineties. « You got balls », lui dit un juré de l’émission.«Tu vis la performance, je l’a remarqué. (…) Ce que tu réalise sur scène est vrai. (…) Quand on sait ce que tu as traversé dans ta vie rend les choses encore plus touchantes.»
Il rappelle encore que Delphine a pour ambition de “make the world a better place », salue la synergie durant cette chorégraphie façon “Matrix” et exprime en quelques mots cette idée: Delphine va au bout des choses, au bout d’elle-même, et gagne ses combats.

https://www.kastaars.be
(*) Diffusion simultanée le samedi 28/01/23 dès 20 h sur EEN, VTM, Play4, VRT MAX, VTM GO, GoPlay et HLN.