Première arrestation dans l’affaire des colis suspects aux États-Unis

Le van a été emmené par le FBI à Plantation, en Floride. | © Michele Eve Sandberg / AFP
Un homme de 56 ans a été arrêté en Floride vendredi. Il s’agit de la première interpellation dans l’affaire des colis suspects envoyés à des personnalités critiques de Donald Trump.
Après plus d’une dizaine de colis suspects interceptés, les autorités américaines ont annoncé leur première arrestation. Vendredi, un homme a été interpellé en Floride. Selon NBC Miami, il s’agit d’un certain Cesar Sayoc, âgé de 56 ans et habitant d’Aventura, connu des services de police pour avoir été arrêté pour agression. Les policiers ont été photographiés autour d’un van blanc, recouvert d’autocollants de Donald Trump et de l’éléphant symbole du parti républicain. Le véhicule a été remorqué par les officiers.
Le gouverneur démocrate de New York Andrew Cuomo avait confirmé, peu avant l’annonce des autorités, que l’enquête « se concentrait en Floride » et allait bientôt « obtenir des résultats ». Deux nouveaux colis ont été interceptés ce vendredi, adressés au sénateur démocrate du New Jersey Cory Booker et à l’ancien directeur du renseignement national James Clapper, nommé par l’ancien président Barack Obama. Comme les huit précédents colis, ils portaient comme expéditeur l’adresse de Debbie Wasserman Schultz, élue démocrate de Floride et ancienne patronne du parti démocrate.
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Les personnalités visées ont toutes pour point commun d’être des critiques de Donald Trump, qui les a en retour largement critiquées. Barack Obama, Hillary Clinton, le financier George Soros ou encore l’ex-vice-président Joe Biden.
Trump accuse les médias
Avant l’annonce de l’interpellation, Donald Trump avait évoqué cette affaire sur Twitter, la qualifiant de « regrettable » mais se plaignant surtout… de son impact sur les élections de mi-mandat, auxquelles il est déjà possible de participer via le vote anticipé dans de nombreux Etats. « Les républicains s’en tirent tellement bien dans les votes anticipés, et dans les sondages, et maintenant ce truc de « bombe » arrive et l’élan ralentit énormément -les médias ne parlent plus de politique. Très dommage, ce qui se passe. Républicains, sortez et allez voter ! »
Republicans are doing so well in early voting, and at the polls, and now this “Bomb” stuff happens and the momentum greatly slows – news not talking politics. Very unfortunate, what is going on. Republicans, go out and vote!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) October 26, 2018
Sur les réseaux sociaux et dans les médias, certains n’ont pas hésité à évoquer une théorie du complot selon laquelle les démocrates seraient derrière ces envois de colis pour détourner l’attention ou se faire passer pour des victimes auprès des électeurs. Après avoir appelé à l’unité, Donald Trump avait rapidement de nouveau tenu un discours populiste, accusant les médias d’être responsables d’un climat politique délétère : « Une grande partie de la Colère que nous voyons aujourd’hui dans notre société est causée par le traitement intentionnellement inexact et imprécis des Médias Traditionnels, que j’appelle les « Fake News ». Cela est devenu tellement grave et plein de haine que c’est au-delà de toute description. Les Médias Traditionnels doivent changer d’attitude, VITE ! », a-t-il écrit jeudi sur Twitter.
A very big part of the Anger we see today in our society is caused by the purposely false and inaccurate reporting of the Mainstream Media that I refer to as Fake News. It has gotten so bad and hateful that it is beyond description. Mainstream Media must clean up its act, FAST!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) October 25, 2018