Qui pour remplacer Jeff Sessions, le ministre de la Justice limogé par Donald Trump ?

Jeff Sessions. | © Jim WATSON / AFP
Donald Trump a limogé Jeff Sessions, son ministre de la Justice et fidèle de la première heure. La liste des remplaçants potentiels est longue, en voici cinq au profil intéressant.
Jeff Sessions a démissionné « à la demande » du président américain, un nouveau départ notable à la Maison Blanche. Mais ce limogeage, attendu par Donald Trump qui n’a cessé de critiquer son ministre depuis qu’il s’est récusé de l’enquête russe, pourrait lui permettre de faire venir au sein de son administration une personnalité en qui il a confiance, et qui aura peut-être pour mission de mettre fin à l’investigation de Robert Mueller.
Matthew Whitaker : le ministre de la Justice par intérim, qui était auparavant le chef de cabinet de Jeff Sessions, a un CV qui le place dans la liste des favoris. Ancien procureur de l’Iowa, il est un fidèle du président américain, peut-être même trop : « Il préfère soutenir Trump que de faire respecter la loi », a déploré un avocat du ministère de la Justice, interrogé par le Daily Beast. Le républicain de 48 ans a critiqué à de nombreuses reprises l’enquête du procureur Robert Mueller, qu’il supervise désormais jusqu’à la nomination du prochain « attorney general ».
Matthew Whitaker’s appointment as acting attorney general is almost certainly Illegal: https://t.co/rWYNBlVv78 pic.twitter.com/GLEiTMDRCY
— Slate (@Slate) November 9, 2018
Rudy Giuliani : ancien maire de New York, l’avocat personnel de Donald Trump pourrait être sur la short-list. Contrairement à Jeff Sessions, envers lequel Donald Trump a été méfiant dès sa récusation dans l’enquête russe, Rudy Giuliani bénéficie de sa totale confiance. Son nom avait été évoqué pour un poste dans l’administration avant l’arrivée au pouvoir du milliardaire, mais certains clients étrangers pourraient être un frein à sa confirmation devant le Sénat -où la majorité républicaine a été renforcée avec les élections de mi-mandat.
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Une star de la télé et une ex-procureure de Floride
Pam Bondi : Cette ancienne procureure générale de Floride soutient Donald Trump depuis 2016 et a été vue à la Maison Blanche à plusieurs reprises depuis l’arrivée du milliardaire au pouvoir. Mais un potentiel scandale l’entoure : son bureau a décidé de ne pas se joindre à la plainte du procureur de New York, déposée pour arnaque envers la Trump University, quelques jours après avoir reçu 25 000 dollars depuis la Donald J. Trump Foundation pour financer sa campagne de réélection.

Jeanine Pirro : Présentatrice de l’émission «Judge Jeanine» sur Fox News, cette procureure . Sa participation à un meeting de campagne des républicains dans le Missouri, avec l’animateur star des conservateurs Sean Hannity, peu avant les élections, a provoqué la colère de la direction de Fox News, qui a déploré une «distraction malheureuse».
Chris Christie : Fidèle de Donald Trump depuis la campagne, l’ancien gouverneur du New Jersey doit son absence à un poste élevé de l’administration à une rancoeur tenace de Jared Kusher, gendre et conseiller du président, dont le père a été mis en examen et condamné par Christie lorsqu’il était procureur. Mais cette position vacante pourrait être sa nouvelle chance d’entrer au sein de l’administration Trump, au poste clé de ministre devant superviser la fameuse enquête russe.

Ils auraient déjà dit non : Alex Azar, l’actuel secrétaire à la Santé qui ne serait pas intéressé par le poste selon le Wall Street Journal, Janice Rogers Brown, ancienne juge républicaine de Californie qui ne souhaiterait pas retourner à Washington d’après CNN, et Lindsey Graham, actuel sénateur de la Caroline du Sud, qui a annoncé sur Twitter sa volonté de rester au Sénat, où les républicains ont renforcé leur majorité avec les élections de mi-mandat.