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Donald Trump critique Emmanuel Macron et clame : « Make France great again ! »

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Donald Trump et Emmanuel Macron à l'Elysée, le 10 novembre 2018. | © SAUL LOEB / AFP

Politique

Sur Twitter, Donald Trump a une nouvelle fois critiqué le projet d’armée européenne d’Emmanuel Macron, revenant sur son passage à Paris pour les commémorations du centenaire de la Première guerre mondiale. 

Donald Trump règle souvent ses comptes sur Twitter, et Emmanuel Macron n’y a pas échappé. Mardi, le président américain a de nouveau fustigé l’idée d’armée européenne évoquée par son homologue français « contre les États-Unis, la Chine et la Russie », selon lui, avant d’écrire une réflexion peu élégante deux jours après les commémorations du centenaire de la fin de la Première guerre mondiale : « Mais c’était l’Allemagne durant les deux Guerres mondiales – Comment la France s’en est-elle tirée ? Ils commençaient à apprendre l’allemand à Paris avant que les Américains n’arrivent. Payez pour l’Otan ou non ! »

Le milliardaire, qui lie souvent la participation financière des États-Unis au déficit commercial avec les pays qu’il protège, a ensuite écrit : « Sur le Commerce, la France fait un vin excellent, mais les États-Unis aussi. Le problème est que la France rend la vente de vins américains en France très dure, et impose de lourdes Taxes, alors que les Etats-Unis le facilitent pour les vins français, et n’imposent que de petites Taxes. Pas juste, doit changer ! »

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Emmanuel Macron, qui a critiqué Donald Trump dans une interview accordée à CNN ce week-end, était toujours l’objet de la tirade du mardi matin : « Le problème est qu’Emmanuel souffre d’une Cote de Popularité très basse en France, 26%, avec un chômage de près de 10%. Il essayait juste de changer de sujet. Au fait, il n’y a pas de pays plus Nationaliste que la France, un peuple très fier, et avec raison ! » « …….MAKE FRANCE GREAT AGAIN ! », a-t-il ajouté, s’inspirant de son slogan de campagne « Make America Great Again » – qu’Emmanuel Macron avait lui-même détourné en « Make Our Planet Great Again » lorsque le président américain avait annoncé le retrait des États-Unis de l’accord de Paris. Dans le dernier tableau de bord Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud-Radio, la côte de popularité d’Emmanuel Macron est en effet basse (29%) et le taux de chômage à 9,1%, selon l’Insee.

Emmanuel Macron avait assuré à CNN préférer « avoir une discussion directe » plutôt que « de faire de la diplomatie par tweets », une méthode que Donald Trump ne semble guère appliquer. Mais l’Elysée a assuré à notre journaliste Mariana Grépinet que « le lien existe entre Donald Trump et Emmanuel Macron, ils se parlent plusieurs fois par semaine des sujets qui perturbent la marche du monde ». « Les propos de Trump sont tenus pour ses concitoyens », a ajouté l’Elysée.

« J’ai proposé qu’on y aille en voiture. Le Secret Service a dit NON »

Donald Trump a profité de cette série de tweets pour apaiser la polémique née de l’annulation de son déplacement au cimetière de Bois-Belleau, samedi matin. Il avait assuré que la météo ne permettait pas à un hélicoptère de s’y rendre, ce que de nombreux spécialistes ont contesté, évoquant plutôt l’aversion du président américain pour la pluie. Nicholas Soames, député britannique conservateur et petit-fils de Winston Churchill, avait déploré que « le pathétique Donald Trump ne puisse même pas défier le mauvais temps pour rendre hommage à ceux qui sont morts », sans compter les multitudes critiques et moqueries sur les réseaux sociaux. Cela n’a pas plu au président américain, qui a voulu mardi corriger ce qu’il a qualifié de « fake news » : « J’ai proposé qu’on y aille en voiture. Le Secret Service a dit NON, trop loin de l’aéroport et il y avait une grosse zone bouclée à Paris. Il pleuvait à verse lors du discours le lendemain au Cimetière Américain ! On en a peu parlé – Fake News ! »

À sa descente d’Air Force One vendredi, Donald Trump avait déjà critiqué la proposition d’Emmanuel Macron. « Très insultant mais peut-être que l’Europe devrait d’abord payer sa part à l’Otan que les États-Unis subventionnent largement ! », avait-il écrit, à quelques heures de retrouver le président français pour un entretien et un déjeuner à l’Elysée.

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