Hillary Clinton réagit à l’urgence nationale déclarée par Donald Trump

Hillary Clinton. | © ANGELA WEISS / AFP
Hillary Clinton a répondu à l’urgence nationale déclarée par Donald Trump pour construire son mur à la frontière mexicaine, en tweetant une série de « réelles urgences ».
Les Démocrates (et même certains Républicains) ne sont pas contents face à l’urgence nationale décrétée par Donald Trump le 15 février dernier, et le font savoir. Lundi, seize États ont lancé une bataille judiciaire contre le président américain qui a « plongé le pays dans une crise constitutionnelle de son propre fait », selon les plaignants. La plainte, déposée devant un tribunal fédéral en Californie, estime que la déclaration d’urgence contrevient à deux dispositions constitutionnelles, l’une définissant les procédures législatives, l’autre attribuant au Congrès le dernier mot en matière de financement public. Elle avance également que le ministère la Sécurité intérieure a enfreint la loi sur la protection de l’environnement en n’évaluant pas l’impact environnemental du mur en Californie et au Nouveau-Mexique.
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Sur les réseaux sociaux, les opposants à cette décision sont tous d’accord pour dire que la construction du mur à la frontière mexicaine n’est pas « urgente ». C’est le cas de Hillary Clinton. Sur Twitter, l’adversaire de Donald Trump à l’élection présidentielle de 2016 a listé une série de « réelles urgences nationales » : « Violence incessante par arme à feu. Enfants séparés de leurs familles à la frontière. Changement climatique. Les Américains mourant faute de soins de santé. » Une compilation courte, mais directe, touchant plusieurs politiques controversées de l’administration actuelle.
The real national emergencies:
– Relentless gun violence.
– Children separated from their families at the border.
– Climate change.
– Americans dying for lack of health care.— Hillary Clinton (@HillaryClinton) February 18, 2019
Pas urgent pour Trump non plus
Selon un sondage publié mardi 19 février par NPR, le service public de radiodiffusion des États-Unis, six Américains sur 10 s’opposent à l’urgence nationale décrétée par leur président. Même le principal intéressé aurait lui-même admis que le mur à la frontière mexicaine n’était pas un problème urgent. « Je pourrais faire le mur sur une plus longue période. Je n’avais pas eu besoin de faire ça. Mais je préfère le faire beaucoup plus vite », a-t-il déclaré à un journaliste lors de sa conférence le 15 février, selon The New Yorker.