Un sénateur d’extrême droite frappe un jeune de 15 ans qui lui a écrasé un œuf sur la tête

Fraser Anning, en 2018. | © Flickr/HSnews US
L’élu du Queensland (nord-est de l’Australie) Fraser Anning était en train de répondre aux questions de journalistes quand il a reçu un œuf sur la tête.
Un sénateur australien d’extrême droite a dû être maîtrisé samedi après avoir frappé un jeune homme qui lui avait lancé un oeuf pour dénoncer ses propos islamophobes au lendemain d’un carnage dans des mosquées de la ville néo-zélandaise de Christchurch. L’élu du Queensland (nord-est de l’Australie) Fraser Anning a provoqué une levée de boucliers vendredi dans la foulée de l’attaque de mosquées qui a fait 49 morts à Christchurch, en imputant ce carnage au « programme d’immigration ayant permis à des fanatiques musulmans d’immigrer en Nouvelle-Zélande ».
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« Soyons clairs, si les musulmans sont aujourd’hui les victimes, ils sont généralement les auteurs », a-t-il écrit dans un communiqué. « La religion musulmane est simplement l’idéologie violente d’un despote du VIème siècle se déguisant en leader religieux. »
This is the moment an egg is cracked on the head of Australian senator Fraser Anning.
He's been caught in a row after appearing to blame the New Zealand mosque attack on Muslim immigration https://t.co/0mSwlQLfCt pic.twitter.com/Aa0et8ucP3
— ITV News (@itvnews) March 16, 2019
Il n’a « pas sa place en Australie »
Lors d’une conférence de presse samedi à Melbourne, un jeune homme dont l’identité est inconnue a lancé un oeuf sur le sénateur, qui a riposté en frappant plusieurs fois ce dernier au visage, avant d’être maîtrisé, vraisemblablement par un agent de sécurité. Le Premier ministre Scott Morrison a jugé « consternante » la déclaration du sénateur, affirmant qu’elle n’avait « pas sa place en Australie ». Fraser Anning a plusieurs fois été l’auteur de déclarations racistes.
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Il avait ainsi suscité un tollé en août pour avoir préconisé une « solution finale » – en l’occurrence un vote populaire – au « problème de l’immigration » et a recommandé un retour à l’ancienne politique discriminatoire dite de « l’Australie blanche ».