Donald Trump ne veut pas aider les forces kurdes, et il se justifie d’une drôle de manière

Donald Trump, le 9 octobre 2019. | © Brendan Smialowski / AFP
Le président américain ne finira pas de nous surprendre. Pour justifier son inaction à soutenir les forces kurdes, Donald Trump leur a reproché de ne pas avoir aidé le pays durant le débarquement de Normandie.
On ne sait pas trop comment Donald Trump est arrivé à ce rapprochement de deux idées, mais le point Godwin a presque été atteint. Alors que la Turquie a lancé une offensive contre les forces kurdes en Syrie, le président américain a été interrogé sur la potentielle aide des États-Unis envers les Kurdes. Donald Trump a eu une réponse très étonnante, faisant un rapprochement entre le conflit actuel… et la Seconde Guerre mondiale. Bien que le président critique cette offensive turque, il refuse tout de même d’intervenir pour aider les Kurdes.
« Les Kurdes se battent pour leur terre, il faut que vous compreniez », a expliqué le président républicain depuis la Maison Blanche. « Ils ne nous ont pas aidés pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils ne nous ont pas aidés en Normandie, par exemple », développe-t-il. « Nous avons dépensé énormément d’argent pour aider les Kurdes, que ce soit en munitions, en armes, ou en argent ».
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Menaces envers Ankara
Malgré ce refus, Donald Trump a tout de même précisé : « Ceci étant dit, nous aimons les Kurdes ». Il demande ainsi à son homologue turc Erdogan d’agir de manière aussi « rationnelle » et aussi « humaine » que possible. « Nous verrons comment il mène (cette opération) », a ajouté le président américain qui a annoncé dimanche le retrait des troupes américaines de secteurs proches de la frontière turque, plaçant les forces kurdes – alliées de Washington dans la lutte antidjihadiste – à la merci d’une offensive militaire d’Ankara.
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« S’il le fait de manière injuste, il paiera un énorme prix économique », a-t-il mis en garde. « J’anéantirai leur économie si cela arrive », a-t-il ajouté, reprenant des menaces déjà mises en avant en début de semaine, et il y a plusieurs mois.