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Le PS débranche la prise… Il n’y aura pas de gouvernement PS – N-VA

Rudy Demotte a "officialisé" ce que tout le monde avait compris en coulisses... | © BELGA PHOTO BRUNO FAHY

Politique
C’est Rudy Demotte, président du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et ancien préformateur aux côtés de Geert Bourgeois (N-VA), qui en a fait le constat définitif sur les ondes de la RTBF… « Le PS et la N-VA, ce n’est pas possible » a-t-il dit en substance.
« Ce n’est pas une voie; ce n’est pas une option », a-t-il martelé, confirmant des propos déjà tenus dans SudPresse. « Les informateurs – Joachim Coens (CD&V) et Georges-Louis Bouchez(MR) – perdent leur temps », a encore estimé M. Demotte en invitant leur parti respectif à assumer leurs responsabilités.
« Le gouvernement fédéral se fera avec le PS ou avec la N-Va mais avec les deux… Le MR doit dire ce qu’il veut. le PS l’a déjà dit clairement. Si le but est de nous faire porter l’échec d’une formule avec la N-VA, le PS ne se laissera pas faire », avait-il auparavant expliqué dans les colonnes de SudPresse. Pour autant, le PS « veut discuter de manière sérieuse et le fait toujours autour d’une table« . « Mais ce n’est pas parce qu’on parle avec des gens et qu’on essaie de comprendre leurs arguments, même si on n’est pas d’accord, qu’au bout du chemin, il y a une possibilité d’alliance« , a-t-il ajouté.

La N-VA ne dit rien d’autre selon Demotte

Cette exclusive, « ce n’est pas seulement nous. La N-VA l’a dit clairement aussi. Que l’on entende ce qui se dit », a encore plaidé Rudy Demotte en rappelant que c’était déjà la conclusion du rapport des préformateurs transmis au Roi le 4 novembre dernier. Un mois plus tôt, le tandem Demotte-Bourgeois avait été chargé par le Palais d’examiner « les bases concrètes en vue de la formation d’un gouvernement fédéral autour de leur parti respectif, et ceci avec les quatre autres partis impliqués dans les discussions ».
Mais le 4 novembre, c’est un irrémédiable constat d’échec que les deux hommes livrent au roi Philippe. « Les divergences de fond entre le PS et la N-VA sont telles qu’elles ne permettent pas d’engager une phase suivante bâtie autour de ces deux partis », souligne notamment leur rapport qui pointe les désaccords entre les deux partis en matière de budget, de climat ou encore de politique migratoire.
Le président du PS Paul Magnette prenait le relais, tentant, sans succès, de jeter les bases d’une majorité arc-en-ciel. Le 9 décembre, il demandait à être déchargé de sa mission. Le lendemain, le Roi nommait deux nouveaux informateurs dont le premier rapport est attendu le 20 décembre.

Les deux informateurs poursuivent leur travail…

Les deux nouveaux informateurs entendent prolonger dans la discrétion les travaux entamés par les précédents chargés de mission royaux, sans exclure aucune piste, avaient-ils déclaré la semaine dernière à la presse. « Nous restons sur un schéma très ouvert afin de trouver une solution avec les partis en présence. Nous sommes conscients que nous ne partons pas de zéro », a insisté M. Bouchez.
Leur mission se basera donc sur les travaux de Paul Magnette (PS), mais aussi des préformateurs Geert Bourgeois (N-VA) et Rudy Demotte (PS), ainsi que des informateurs Didier Reynders (MR) et Johan Vande Lanotte (sp.a). Si le premier cité a plutôt semblé oeuvrer en faveur d’une coalition « arc-en-ciel » (socialistes, écologistes et libéraux), les autres chargés de mission avaient plutôt examiné la piste d’une coalition « bourguignonne » (N-VA, CD&V, socialistes et libéraux).
« Il n’est pas question de faire comme si nous ne connaissions pas les positions des uns et des autres. Le but de notre mission est de les approfondir (…) et de clarifier les choses avant de passer à l’étape suivante », a commenté le jeune président du MR.
Avec Belga
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