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Quatre ans de plus à la Maison-Blanche ? Ivanka Trump ne dit pas (encore) oui

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La fille du président américain, début décembre. | © AMMAR ABD RABBO / DOHA FORUM / AFP.

Politique

Interviewée sur CBS dimanche matin, Ivanka Trump a défendu son bilan à la Maison-Blanche… sans dire si elle restera quatre ans de plus en cas de réélection de son père.

 

Moins d’un an avant l’élection présidentielle, Ivanka Trump fait le bilan de son action à la Maison-Blanche. Invitée de CBS News dimanche, la fille et conseillère du président américain a évoqué avec fierté le texte permettant aux employés fédéraux de bénéficier d’un congé parental de 12 semaines en cas de naissance ou d’adoption. Cette mesure est en réalité un crédit sur une décennie d’avantages fiscaux, présentée comme une révolution pour les 2,1 millions d’employés contraints, jusqu’à présent, de poser des congés sans solde. Ivanka Trump a promu la rédaction de ce texte partisan, qui porte le nom d’élus démocrates et républicains à la Chambre comme au Sénat. « C’est un pas énorme vers un congé parental pour tous les Américains, ce qui est notre objectif ultime », a-t-elle déclaré, d’une parole toujours assurée et aux mots pesée. Donald Trump s’était prononcé en faveur d’un congé parental payé durant la campagne.

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Taclant au passage les démocrates « qui n’ont que peu fait la promotion de leurs arguments en faveur d’un congé parental auprès de leurs collègues de l’autre côté de l’hémicycle », Ivanka Trump a poursuivi : « Nous avons proposé la première loi bipartite et bicamérale qui permet aux gens d’avoir la flexibilité de choisir s’ils veulent prendre d’emblée leur crédit d’impôt puis le rembourser sur 10 ans. Et, même en le remboursant sur 10 ans, ils recevront tout de même plus que ce qu’ils recevraient avant le passage de la réforme fiscale », à laquelle elle a également collaboré.

« Tout est une question d’ouverture d’opportunité »

La fille du président, dont le silence a été très critiqué sur divers sujets, a pour la toute première fois publiquement reconnu avoir été opposée en toute discrétion à la politique de séparation des familles à la frontière. Mais elle s’est tout de même exonérée de toute responsabilité sur le sujet : « L’immigration ne fait pas partie de mes missions, évidemment. Je pense que tout le monde devrait être impliqué. Et tout le gouvernement américain s’engage en faveur de la sécurité à la frontière, pour protéger les plus vulnérables. » Elle a ramené le sujet à une des questions sur lesquelles elle a travaillé, le trafic d’être humains : « Cela inclut ceux qui sont victimes de trafic pour passer notre frontière, ce contre quoi le président s’est engagé à contrer, à lutter contre le trafic humain d’une façon complète et agressive. »

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Interrogée sur la possibilité d’une victoire de son père en 2020, Ivanka Trump ne dit pas si elle passera quatre années supplémentaires à la Maison-Blanche, plaçant « [ses] enfants et leur bonheur » en premier : « Je suis venue ici pour l’impact. Pour être capable de servir les hommes et femmes oubliés que j’ai rencontrés pendant les deux années de campagne à travers le pays. Et ces deux dernières années et demi où je me suis rendue dans presque chaque Etat de cette nation. Tout est une question d’opportunités. » « Le jour où j’entrerai dans l’Aile Ouest [où se situent les bureaux du président, NDR] sans avoir de frissons, c’est que je serai restée trop longtemps », a-t-elle poursuivi. « Je ressens chaque jour un incroyable sens de privilège et d’humilité de pouvoir accomplir le travail (…) que le président m’a confié », a conclu celle dont les responsabilités n’ont jamais été publiquement définies.

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