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Manuel Valls quitte le PS et rejoint La République en Marche à l’Assemblée

Manuel Valls était au PS depuis 1980. | © AFP PHOTO / PHILIPPE LOPEZ

Politique

Manuel Valls a fait savoir mardi sur RTL qu’il quittait le PS. Dans la foulée de cette annonce, le groupe LREM a accepté que l’ancien Premier ministre siège à leurs côtés à l’Assemblée.

C’est officiel, Manuel Valls quitte le Parti socialiste. L’ancien Premier ministre l’a annoncé mardi matin sur RTL. « Une partie de ma vie politique s’achève. Je quitte le Parti socialiste, ou le Parti socialiste me quitte », a-t-il indiqué. Élu aux législatives dans l’Essonne, dans quel groupe va-t-il siégé ? « Je ne siégerai pas dans un groupe où il y aurait des ambiguïtés, où on ne voterait pas la confiance au gouvernement. Moi, je voterai la confiance au gouvernement le 4 juillet prochain », a-t-il expliqué. Manuel Valls avait déjà affiché durant la campagne présidentielle son soutien au parti d’Emmanuel Macron, invitant à voter pour lui dès le premier tour, plutôt que pour le candidat PS Benoît Hamon. Réuni ce mardi matin, le groupe LREM au Palais-Bourbon a voté, à mains levées, pour que Valls soit apparenté au groupe majoritaire, comme le rapporte Le Monde.

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C’est déjà sur RTL que Manuel Valls avait expliqué début mai vouloir se présenter aux législatives sous l’étiquette En Marche. « Je serai candidat de la majorité présidentielle, et souhaite m’inscrire dans ce mouvement qui est le sien, la République en marche », avait-il déclaré. Il n’avait cependant pas pu être investi par La République en marche, ne répondant pas à tous les critères. « Nous ne voulons pas donner l’impression d’humilier, de rejeter, d’être dans une vindicte. À ce stade nous n’investissons pas l’intéressé mais nous ne lui opposons pas de candidat », avait cependant tempéré Richard Ferrand, alors secrétaire général du parti.

Au PS depuis 1980

Mardi matin, l’ancien Premier ministre de François Hollande a de nouveau dit tout le bien qu’il pensait du nouveau président, estimant que « les Français sont fiers d’avoir un Président qui les représente bien sur la scène internationale ». Pourtant, en mai dernier, interrogé par le Journal du Dimanche, Manuel Valls avait jugé Emmanuel Macron « méchant ». « Je suis extrêmement lucide sur Macron et sur son équipe. Hollande est méchant, mais dans un cadre. Macron, lui, est méchant, mais il n’a pas de codes donc pas de limites », avait-il affirmé. Il a d’ailleurs pris mardi matin la défense de François Hollande, déclarant qu’il y avait « une forme d’injustice à (son) égard ».

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Manuel Valls avait intégré dès 1980 le Mouvement des jeunes socialistes, soutenant Michel Rocard. Proche de François Hollande, il l’avait soutenu dès 2003 alors que ce dernier était Premier secrétaire du Parti. Lors des primaires PS pour l’élection présidentielle de 2007, il avait rallié Ségolène Royal. Puis en 2011, il s’était présenté en tant que candidat aux primaires PS mais avait été éliminé dès le premier tour. Élu président, François Hollande en avait fait son ministre de l’Intérieur en 2012 puis son Premier ministre en 2014. En 2017, il s’était à nouveau présenté aux primaires de la gauche pour la présidentielle. Il avait été éliminé au second tour face à Benoît Hamon.

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