La Belgique en appelle à la solidarité citoyenne pour accueillir les exilés ukrainiens

90 Ukrainiens ont déjà entré une demande d'accueil en Belgique. | © Belga
Plus de 500.000 Ukrainiens ont déjà quitt éleur pays pour trouver refuge ailleurs.
Lire aussi > Guerre en Ukraine : Une offensive russe toujours plus intensive
Le réseau d’accueil public des demandeurs d’asile en Belgique est actuellement saturé. Pour ne pas l’encombrer encore davantage, le pays entend plaider auprès de ses partenaires de l’UE pour l’adoption d’une directive de protection temporaire facilitant les démarches administratives pour les exilés dans une situation exceptionnelle. C’est dans ce cadre que l’appel à la solidarité citoyenne a été lancé, relayé sur les réseaux sociaux avec le hashtag #plekvrij (« place disponible » en néerlandais). Grâce à ce mécanisme dit de « protection temporaire », qui sera au menu d’une réunion de l’UE jeudi, les Ukrainiens bénéficieraient automatiquement d’un statut de résident, « avec accès immédiat au monde du travail », a expliqué Sammy Mahdi lors d’une conférence de presse.
Un réseau belge mis en place
En Belgique, il leur suffira de se faire enregistrer dans un centre d’accueil dédié – un ancien hôpital de Bruxelles aménagé -, où ils pourront être hébergés une ou deux nuits avant d’être répartis dans les communes en fonction des places disponibles. « Les communes, en collaboration avec le Centre national de crise, sont responsables de la coordination de l’hébergement sur le terrain », a insisté M. Mahdi. Un élu bruxellois joint par l’AFP a expliqué avoir déjà relayé mardi la demande du gouvernement auprès des opérateurs de logements sociaux de sa commune. Plusieurs communes ont également invité les citoyens souhaitant apporter de l’aide à leur signaler des possibilités de logements transitoires. C’est notamment le cas de Mouscron, Gembloux, Saint-Josse-ten-Noode, Woluwe-Saint-Lambert, Woluwe-Saint-Pierre ou Liège.
Les habitants peuvent communiquer via mail, téléphone, ou par le biais d’une plateforme spécifique, le type de logement proposé, le nombre de couchages à domicile ou au sein du logement proposé, l’équipement disponible, les langues parlées au sein du foyer et les coordonnées complètes de celui-ci. En complément, les communes organisent des collectes de vivres, de médicaments et de matériel, en réponse à la demande d’aide émise par l’Ambassade d’Ukraine en Belgique.
À Liège, un centre d’appel permettra dès mercredi de recenser et de coordonner les différentes offres d’aides et les besoins des premiers réfugiés déjà arrivés dans la ville, via le numéro 04/221.81.11. Les propositions d’accueil de réfugiés faites par les citoyens de Gembloux peuvent, elles, être communiquées au Coordinateur planification d’urgence via le numéro 081/62.55.51 ou par mail à benoit.malisoux@gembloux.be. À Mouscron, les possibilités de logement peuvent être envoyées au cabinet de la bourgmestre, Brigitte Aubert, par téléphone au 056/86.02.36 ou par mail via l’adresse bourgmestre.aubert@mouscron.be. La commune de Saint-Josse-ten-Noode invite quant à elle à contacter le service de prévention au 02/217.50.62 ou 0494/57.78.76 pour proposer un hébergement d’urgence. Enfin, Woluwe-Saint-Pierre a mis à disposition un formulaire de proposition d’aide à l’adresse www.woluwe1150.be/ukraine, tandis que Woluwe-Saint-Lambert a créé une plateforme spécifiquement dédiée à la mise à disposition gratuite de logements, disponible sur le site internet de la commune www.woluwe1200.be. Les membres de la Fédération des employeurs des arts de la scène (FEAS) ont par ailleurs déclaré se tenir prêts à accueillir les artistes ukrainiens dans leurs lieux afin de « préserver la libre expression de la culture et de défendre l’exercice des droits culturels fondamentaux ».
Lire aussi > La Russie veut « effacer » l’Ukraine et son histoire, selon le président Zelensky
Plus de 677.000 réfugiés ukrainiens fuyant l’invasion de leur pays par la Russie ont afflué depuis jeudi dans des pays frontaliers, selon le dernier recensement de l’ONU publié mardi soir.