Après la Corée du Nord, Donald Trump évoque une possible option militaire au Venezuela

Donald Trump à Bedminster, dans le New Jersey, le 12 août 2017. | © BELGA/AFP PHOTO/JIM WATSON
Le président américain Donald Trump a évoqué, en pleine escalade de tension avec la Corée du Nord, une possible option militaire au Venezuela.
Donald Trump sur tous les fronts ! En pleine escalade de tension avec la Corée du Nord, le président américain a évoqué une possible option militaire au Venezuela lors d’une prise de parole depuis son golf de Bedminster, dans le New Jersey, où il est en vacances : « Nous avons de nombreuses options pour le Venezuela, y compris une possible option militaire si nécessaire ». « Nous avons des troupes dans le monde entier qui sont parfois très loin. Le Venezuela n’est pas très éloigné et les gens souffrent et les gens meurent », a-t-il ajouté, répondant aux demandes de précision des journalistes. Il était entouré de son secrétaire d’État Rex Tillerson et de Nikki Haley, la représentante américaine aux Nations unies.
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Des propos vagues mais forts, qui ont été qualifiés d’« acte de folie » par le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino. « Nous serons tous au premier rang pour défendre les intérêts et la souveraineté de notre Venezuela bien-aimé » en cas d’agression, a-t-il ajouté.
Un régime « inacceptable » aux yeux des États-Unis
La situation est très tendue entre les États-Unis et le Venezuela, qui ne comptent plus d’ambassadeurs dans leurs pays respectifs. Si, à la fin du mandat de Barack Obama, les relations semblaient s’être quelque peu réchauffées, elles se sont de nouveau refroidies en début d’année. Le projet de Constituante soutenu par le président Nicolas Maduro, qui provoque de violentes manifestations depuis plus de trois mois, a entraîné une nouvelle vague de critiques. Début août, les États-Unis ont pris de nouvelles sanctions économiques à l’encontre du Venezuela et qualifié Nicolas Maduro de « dictateur ». L’Assemblée constituante, composée de 545 membres, est notamment chargée de réécrire la Constitution de 1999. C’est elle qui régira le pays durant au moins deux ans, le mandat du président s’achevant en janvier 2019.
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Huit responsables vénézuéliens, impliqués dans la mise en place de cette Assemblée constituante jugée « illégitime », ont vu des sanctions être décidées à leur encontre cette semaine. « Ce régime est inacceptable et les États-Unis se tiendront au côté de l’opposition (qui se bat) contre la tyrannie jusqu’à ce que le Venezuela restaure une démocratie prospère et pacifique », avait justifié le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin.
Jeudi, Nicolas Maduro a demandé à s’entretenir à Donald Trump, que cela soit par téléphone ou à l’occasion de l’assemblée générale des Nations unies qui aura lieu à la mi-septembre. « S’il est autant intéressé par le Venezuela, je suis là, je suis le chef de ce qui l’intéresse », a-t-il déclaré. Confirmant la requête mais sans oser dire qu’elle avait été refusée, la Maison Blanche avait répondu : « Les États-Unis se tiennent avec le peuple du Venezuela face à la répression permanente exercée par le régime Maduro. Le président Trump parlera volontiers avec le dirigeant du Venezuela dès que la démocratie sera restaurée dans ce pays ».