Avec la Corée du Nord, « parler n’est pas une solution » selon Donald Trump

Donald Trump monte d'un ton. | © AFP PHOTO / NICHOLAS KAMM
Les relations entre les États-Unis et la Corée du Nord ne semblent pas s’apaiser après un nouveau tweet agressif de Donald Trump, alors que l’adversaire semble désormais à deux doigts de maitriser la technologie qui lui permettra d’atteindre le continent américain.
Au milieu de deux messages d’auto-promotion et de soutien aux victimes du dévastateur ouragan Harvey, le président des États-Unis s’est fendu d’un drôle de tweet dont lui seul à le secret. Et ce tweet ne peut que raviver les inquiétudes autour de la relation dangereuse qu’entretiennent désormais Pyongyang et Washington.
The U.S. has been talking to North Korea, and paying them extortion money, for 25 years. Talking is not the answer!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 30 août 2017
« Les États-Unis ont parlé à la Corée du Nord, et lui ont payé son argent extorqué, durant 25 ans. Parler n’est pas la solution ! », a affirmé sur la plateforme Twitter Donald Trump. Si le message reste – volontairement – dans le flou, sa menace sous-jacente et son contexte sont évidents : entre les deux pays, la guerre semble – presque – déclarée.
La réaction du président Trump intervient plus de 24 heures après qu’un nouveau tir de missile test ait traversé le nord de l’archipel japonais, s’écrasant à 2 700 kilomètres des côtes nord-coréennes. La menace se fait ainsi de plus en plus précise pour le Japon qui, jusqu’ici, a soutenu loyalement le chef américain.
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Un missile nord-coréen peut-il atteindre les États-Unis ?
Si les services secrets pensaient qu’il faudrait encore quatre ans pour qu’un missile de Pyongyang puisse atteindre les États-Unis, rapporte Le Monde, les experts ont désormais revu leurs certitudes à la baisse à un an. C’est que les recherches ballistiques de la Corée du Nord durent depuis les années 90, où le pays a commencé à nourrir son ambition de posséder des missiles intercontinentaux.
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En 2016 cependant, le dictateur Kim Jong-un aurait mis la main sur la technologie de moteurs soviétiques capables d’envoyer des satellites dans l’espace, « ou une tête nucléaire miniaturisée jusqu’aux États-Unis », assure le journal français. D’obus d’une portée de 3 000 kilomètres, l’armée coréenne est ainsi passée à des missiles capables de couvrir 10 000 kilomètres, en à peine plus de 30 ans de recherches.