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Décret anti-immigration suspendu : Donald Trump dénonce une justice politisée

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Politique

Le président américain Donald Trump a dénoncé mercredi 8 février une justice « politisée » alors que le sort de son décret migratoire, actuellement suspendu, est entre les mains de trois magistrats d’une cour d’appel de San Francisco.

 

« Je ne souhaite pas dire qu’un tribunal est partial, donc je ne vais pas dire que cette cour est partiale alors que sa décision n’est pas encore tombée. Mais la justice apparaît tellement politisée », a-t-il déclaré à l’association des shérifs des Etats-Unis. M. Trump a indiqué avoir écouté le 7 février au soir les débats téléphoniques de l’audience judiciaire consacrée à son décret anti-immigration.

La cour d’appel de San Francisco doit rendre d’ici la fin de la semaine un arrêt très attendu sur cette mesure la plus emblématique de la jeune présidence Trump. Mercredi 8 février, face aux représentants du maintien de l’ordre, le nouveau président a assuré que les Etats-Unis étaient « en situation de risque » du fait de la suspension de son décret migratoire fermant temporairement l’entrée du pays aux citoyens originaires de sept pays à majorité musulmane (Yémen, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Irak).

Le nouveau maître de la Maison Blanche a lu à la tribune un article de loi adopté il y a 65 ans, stipulant que le président américain est en droit de suspendre l’entrée d’une catégorie d’étrangers à chaque fois qu’il estime que cette arrivée « serait néfaste aux intérêts des Etats-Unis ». « Un lycéen de niveau médiocre comprendrait cela, n’importe qui comprendrait cela », a insisté M. Trump, en sous-entendant que les juristes en désaccord avec son décret étaient de mauvaise foi.

« Quand on lit quelque chose d’aussi clairement écrit et compréhensible par tout le monde et qu’ensuite des avocats… J’ai regardé (écouté, NDLR) hier soir avec stupéfaction et je n’en croyais pas mes oreilles », a commenté Donald Trump au sujet de l’audience à la cour d’appel.

Vendredi 3 février, le juge fédéral Jambes Robart avait suspendu le décret anti-immigration signé le 27 janvier par le nouveau président des Etats-Unis. C’est une suspension temporaire et valable sur l’ensemble du territoire américain. Suite à cette mesure, Donald Trump a demandé à la Justice de l’annuler. Mais une cour d’appel américaine a rejeté aussitôt sa demande.

(Avec Belga)

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