Fake news : Donald Trump assure que des médecins « exécutent » des nouveaux-nés

Donald Trump, le 27 avril à Green Bay, dans le Wisconsin. | © SAUL LOEB / AFP
Samedi soir, le président américain Donald Trump a de nouveau employé l’expression « exécuter des bébés » pour parler d’avortement.
Toujours le même refrain (erroné). En plein meeting de campagne à Green Bay, dans le Wisconsin, Donald Trump a reproché au gouverneur démocrate Tony Evers de s’être opposé à un projet de loi républicain. Ce dernier proposait d’envoyer les médecins en prison s’ils ne veulent pas offrir de soins médicaux aux enfants nés après une tentative d’avortement ratée, rappelle The New York Times.
Devant une foule de supporters, le président américain a lancé de fausses accusations, assurant que les médecins et les mères ont le choix d’« exécuter » ou non le bébé. « Le bébé est né. La mère rencontre le docteur. Ils prennent soin du bébé. Ils enveloppent le bébé délicatement. Et puis le docteur et la mère décident s’ils exécuteront ou non le bébé », a expliqué le milliardaire qui était pro-choix avant de se lancer en politique.
Lire aussi > Au Texas, un projet de loi veut rendre l’avortement passible de peine de mort
Mensonges à répétition
Ce n’est pas la première fois que le Républicain utilise ce terme pour parler d’avortement. En février dernier, il avait réagi sur Twitter au blocage d’une mesure fédérale similaire au projet de loi du Wisconsin, en assurant que les Démocrates « ne se gênent pas pour exécuter des bébés après la naissance ».
Senate Democrats just voted against legislation to prevent the killing of newborn infant children. The Democrat position on abortion is now so extreme that they don’t mind executing babies AFTER birth….
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) February 26, 2019
Un mois plus tôt, il accusait le parti bleu de devenir celui de « l’avortement tardif » lorsque les efforts visant à élargir les droits à l’avortement en Virginie et à New York ont attiré l’attention nationale. Quelques jours plus tard, il a d’ailleurs faussement déclaré que la loi de New York autoriserait « un bébé à être arraché du ventre de sa mère quelques instants avant sa naissance ».
Lire aussi > Un film anti-avortement séduit les États-Unis (et la Maison Blanche)
Democrats are becoming the Party of late term abortion, high taxes, Open Borders and Crime!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 31, 2019
Ces fausses accusations ont été démenties par The New York Times, qui rappellent que l’avortement tardif est extrêmement rare. Et ce n’est jamais un souhait des parents… Les quelques interventions effectuées peuvent concerner des cas où le fœtus présente des malformations ou des anomalies fatales incompatibles avec la vie. Ou lorsque la vie de la mère est en danger. Dans le Wisconsin, seulement 1% de tous les avortements en 2017 sont survenus après 20 semaines de grossesse, selon le quotidien new-yorkais qui cite le dernier rapport annuel du département des services de santé de l’État. Au niveau national, les chiffres sont tout aussi faibles.