Même à faible dose, la consommation d’alcool augmente les risques de cancer

À consommer avec "plus" que modération... | © Pexels / Burst
Si vous vous dites qu’un verre de vin par jour ne vous fera pas de mal, détrompez-vous…
On connaît depuis de nombreuses années les risques de l’alcool. Entre addiction et cancer, l’alcool est à « consommer avec modération » comme on entend souvent à la télé. Seulement, il semblerait que même « avec modération », cela ne soit pas suffisant. Selon une nouvelle étude japonaise, l’alcool augmenterait les risques de cancer, même consommé à faible dose.
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Publiée dans la revue CANCER de l’American Cancer Society, cette étude montre que pour avoir un risque de cancer le plus faible possible, il faut vouer une abstinence totale à alcool. Bien que d’anciennes études aient montré qu’une consommation limitée d’alcool présentait moins de risques pour certains types de cancer, le taux de risque reste plus élevé qu’une abstinence totale.
Un verre par jour augmenterait les risques de cancer de 5 %
Pour ce faire, le docteur Masayoshi Zaitsu et ses collègues ont examiné les données de plus de 33 hôpitaux japonais sur une durée de 11 années. Les données médicales de 63 232 patients atteints de cancer ont été comparées avec les données de personnes témoins ayant le même sexe, âge, date d’admission à l’hôpital et durée de l’hospitalisation. Tous les participants ont également déclaré leur quantité quotidienne d’alcool.
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Les informations collectées montrent que le risque de cancer semble être le plus faible lorsque la consommation d’alcool est nulle. Les scientifiques ont également trouvé une relation presque linéaire entre le risque de cancer et la consommation d’alcool. L’étude suggère qu’une légère consommation d’alcool sur 10 ans (par exemple, un verre par jour pendant 10 ans ou deux verres par jour pendant cinq ans) augmenterait le risque global de cancer de 5 %. Ceux qui buvaient deux verres ou moins par jour présentaient un risque élevé de cancer, peu importe depuis combien de temps ils consommaient de l’alcool. Le risque élevé s’explique par les effets négatifs de l’alcool sur certaines parties de notre corps, comme sur le colon, l’estomac, le sein, la prostate et l’œsophage.
Le cancer étant la principale cause de mortalité au Japon, le docteur Zaitsu souhaite plus de prévention de manière générale. « Étant donné l’important taux de cancer, nous devrions encourager davantage la promotion de l’éducation du public sur les risques de cancer liés à l’alcool », réclame-t-il.