USA : Une professeure suspendue après avoir appelé les suprémacistes blancs à « infiltrer » les écoles

Sous le pseudonyme « Tiana Dalichov », la jeune femme de 25 ans faisait part de ses idées politiques à travers son émission « Unapologetic ». | © Pexels
Dayanna Volitich, qui travaillait dans un collège de Floride, a son propre podcast où elle prône avec ferveur le nationalisme blanc.
Complotisme, racisme, suprémacisme blanc… Sous le pseudonyme « Tiana Dalichov », la jeune femme faisait part de ses idées politiques à travers son émission « Unapologetic » (« Impénitente », ndlr). Émission suivie de près par l’alt-right, l’extême-droite américaine. Suite à une enquête du Huffington Post, la prof de sciences sociales de 25 ans a été virée par son employeur.
Double vie
Professeure le jour, animatrice complotiste la nuit. Dayanna Volitich menait une double vie. Dans son émission, la jeune femme se vantait de propager la bonne parole en milieu scolaire et d’envoyer balader les parents d’élèves perplexes vis-à-vis de ses méthodes. À l’antenne, lorsque l’un de ses auditeurs avance que les suprémacistes blancs devraient « infiltrer » les écoles publiques, elle abonde dans son sens. « Ils n’ont pas besoin de s’exprimer haut et fort, mais qu’ils viennent ! », lui a-t-elle répondu avec entrain lors de son dernier podcast en date, diffusé le 26 février. « Soyez discrets et venez prendre la place », a-t-elle ajouté.
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L’étau se resserre
Dans le cadre de leur enquête, les journalistes du Huffington Post entrent en contact avec la Citrus County School District. C’est là qu’elle travaille. Des recherches sont faites, l’étau se resserre. Sur Twitter, « Tiana Dalichov » prévient ses followers qu’elle va devoir faire profil bas. Le réseau social – où elle est très active – est aussi un moyen pour elle de donner son point de vue.


L’école où travaillait Dayanna Volitich n’aura pas mis longtemps à réagir. « Le département des Ressources humaines a été prévenu et une enquête a été menée sur-le-champ. La professeure a été immédiatement suspende et l’enquête continue », a déclaré Sandra Himmel, la directrice de l’établissement, le 4 mars.