Handicap International équipe en prothèses 3D plusieurs statues de Paris

L’ONG Handicap International a équipé mardi plusieurs statues de la capitale de prothèses 3D pour « interpeller le grand public » sur les quelque 100 millions de personnes ayant besoin d’appareils orthopédiques dans le monde.

D’après un reportage de Paris Match par Emilie Cabot, avec AFP.

Des bras pour la Vénus de Milo amputée : l’ONG Handicap International a équipé mardi plusieurs statues de la capitale de prothèses 3D pour « interpeller le grand public » sur les quelque 100 millions de personnes ayant besoin d’appareils orthopédiques dans le monde. L’ONG a équipé mardi matin dans une station de métro cette reproduction de la statue exposée au Musée du Louvre. Elle a appareillé d’autres oeuvres dans des parcs de la capitale.

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Deux statues du parc des Tuileries attendaient leurs prothèses depuis trop longtemps, elles ont été appareillées #bodycantwait pic.twitter.com/Vxo4sg8gU3

— Handicap International France (@HI_france) March 6, 2018

Intitulée #bodycantwait, cette opération de sensibilisation « aux corps brisés » a été lancée en 2015. « En dépit du nombre important de personnes qui ont besoin d’un appareillage orthopédique, cette problématique n’est pas connue du grand public », explique à l’AFP le directeur d’Handicap International France, Xavier de Crest. Durant la première phase de cette campagne, qui s’est étalée sur neuf mois, 19 personnes ont été appareillées de prothèses en 3D au Togo, en Syrie et à Madagascar. « Aujourd’hui, nous souhaitons passer à la vitesse supérieure et nous étendre à davantage de pays et appareiller plus de personnes », poursuit Xavier de Crest.

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Des prothèses en 3D plutôt que pour des prothèses lambda

Pour cette seconde étape, l’ONG entend appareiller plus de 100 amputés en Inde. Opter pour des prothèses en 3D plutôt que pour des prothèses lambda est un choix assumé par l’organisation humanitaire malgré un prix plus élevé. « Avant l’impression en 3D, il fallait faire un moule en plâtre du moignon, l’ajuster quatre ou cinq fois, mettre une résine autour, ce qui nécessitait des professionnels et un matériel important », détaille Xavier de Crest.

« Désormais un petit scanner (de la taille d’un smartphone) permet de prendre des mesures du moignon qui sont ensuite envoyées à un logiciel de modélisation puis à l’imprimante 3D. C’est un gain de temps et d’efficacité surtout lorsque nous sommes dans une zone de conflit comme en Syrie », pointe-t-il.