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Affaire Gabriel Cruz : l’infanticide qui secoue l’Espagne

À droite, la belle-mère de Gabriel. | © ©EFE/ Carlos Barba

Société

Disparu fin février, le petit Gabriel Cruz a été retrouvé dans le coffre de la voiture de sa belle-mère ce dimanche. Aujourd’hui, l’Espagne est sous le choc.

L’inquiétude et la solidarité ont fait place à l’effroi. Gabriel Cruz, huit ans, avait disparu dans un village proche d’Almeria le 27 février, donnant lieu à des battues qui ont mobilisé jusqu’à un millier d’agents, de pompiers et de volontaires. La dernière fois qu’il avait été vu, c’était chez sa grand-mère, dans le hameau de Las Hortichuelas. Il y était parti jouer avec un ami.

Mais ce dimanche, la police a mis un terme à l’attente de ses parents, Angel et Patricia : le petit corps a été retrouvé dans le coffre de la compagne du père de Gabriel, alors qu’elle transportait le cadavre, a indiqué le ministre de l’Intérieur Juan Ignacio Zoido. La dépouille a immédiatement été envoyée à l’institut médico-légal d’Almeria, selon El Mundo. Recouverte d’un drap boueux dans le coffre de la voiture, elle a été reconnue par les agents qui ont arrêté Ana Julia Quezada Cruz.

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Selon les passants, les policiers se sont serrés dans les bras en pleurant, après avoir menotté la femme contre le capot de sa voiture. On la voit résister dans une vidéo prise lors de l’arrestation, affirmant : « Ce n’est pas moi, je n’ai pris la voiture que ce matin ».

Hundreds people gather to protest against the murder of missing boy Gabriel Cruz in front of Spanish Guardia Civil seat in Almeria, Spain, 11 March 2018, where remains arrested Angel Cruz’s partner Ana Julia Quezada on 11 March 2018 after they found the boy’s body inside the woman’s car. Gabriel Cruz disappeared on last 27 February in Las Hortichuelas, Nijar, ©Almeria. EFE/Carlos Barba – Des centaines de personnes devant la Guardia Civil d’Almeria.

Une conclusion effroyable, à laquelle personne ne s’attendait dans cette région de l’Espagne. Samedi encore, des milliers de personnes apportaient leur soutien aux parents du garçon, aux cris de « Nous sommes tous Gabriel ». Le chef du gouvernement Mariano Rajoy a réagit en tweetant : « Je partage avec tous les Espagnols la douleur pour la perte de Gabriel ». Mais ce qui semble subsister aujourd’hui dans le cœur des habitants d’Almeria, c’est la colère et l’incompréhension : des centaines d’entre eux se sont rassemblés dimanche devant la Guardia Civil d’Almeria où est détenue Ana Julia Quezada, pour protester contre le meurtre de Gabriel.

Avec Belga

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