Cancer du pénis : 1 homme sur 4 refuse d’être amputé par fierté

C’est un scénario – on l’appelle la pénectomie – « pire que la maladie » estiment de nombreux patients. | © Pixabay
Il s’agit pourtant du traitement le plus efficace pour guérir selon une récente étude internationale présentée lors du 33e Congrès de l’European Association of Urology à Copenhague.
C’est un scénario – on l’appelle la pénectomie – « pire que la maladie » estiment de nombreux patients. Si elle est dure à accepter, l’ablation partielle ou totale de leur engin serait la meilleure solution estime l’American Cancer Society.
2 fois plus de chance de s’en sortir
Cette approche serait effectivement considérée comme étant la plus efficace pour mettre fin à la maladie et, in fine, sauver des vies souligne Slate : une amputation du pénis offre 50% de chances supplémentaires de guérir. Pour mener cette enquête, les chercheurs de cinq pays – Italie, Espagne, États-Unis, Brésil et Hongrie – ont examiné rétrospectivement les dossiers de 425 patients qui avaient été traités entre 2010 et 2016.
#EAU18 press coverage: Quarter of men with penis cancer are not getting recommended surgery, warns international study https://t.co/NF0jWf6ZfD
— European Association of Urology (EAU) (@Uroweb) 16 mars 2018
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Les chirurgiens se tiennent à l’écart
Si cette opération fait peur aux plus fiers des hommes, la profession semble aussi se tenir à l’écart. C’est un fait : les chirurgiens sont peu nombreux à la maîtriser. Ils ne la proposent donc pas à leurs patients. Une situation dommageable selon les responsables du rapport. « Le nombre de patients sauvés pourrait être doublé si tous étaient soignés en suivant les recommandations », explique ainsi le docteur Luca Cindolo, urologue qui a travaillé pour l’étude. La solution ? Une centralisation des compétences.
Dans les pays occidentaux, on estime qu’un homme sur 100 000 contracte un cancer du pénis.