Quand la toile s’amourache d’une « tortue punk » menacée d’extinction

L'une de ses particularités a notamment attiré l'attention générale : sa capacité à respirer par ses organes génitaux. | © AFP PHOTO / ZSL / Chris VAN WYK
Crinière verte, look « badass »… Le portrait d’une tortue australienne est en train de devenir viral sur la toile. « Punks not dead », s’exclame-t-on. Non, mais ils sont en danger.
Avec sa crête verte fluo et son look tout droit sorti d’un concert de punk des années 70, difficile pour cette tortue de la Mary River australienne de passer inaperçue. Et parce que l’Elusor macrurus – de son nom scientifique – fait dorénavant partie des cent nouvelles espèces menacées répertoriées par la Société zoologique de Londres, son portrait affriolant n’a pas laissé les internautes indifférents.
Un charme de tombeuse
Certains auraient presque du mal à la croire. Comment cette « tortue badass » (comme on la surnomme sur les réseaux) peut-elle être menacée d’extinction ? Reconnue tardivement comme une « espèce à part » (en 1994 seulement), cette tortue à la coiffure originale a souffert de sa popularité en tant qu’animal de compagnie entre les années 70 et 80, rapporte Le Parisien. Mais c’est aussi la destruction de son habitat naturel, notamment la construction de barrages et le commerce illégal de ses œufs qui a entraîné le déclin de son espèce. En sachant qu’elle doit attendre 25 ans avant de se reproduire.
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The Mary River turtle is a badass freak that breathes through its genitals. It’s also v endangered. Not because of the butt breathing. No. Humans are harvesting them to keep as pets. Luckily it’s one of the species now protected by @EDGEofExistence in their new reptile list. pic.twitter.com/8KIUWRvQcG
— Lucy Cooke (@mslucycooke) 13 avril 2018
Good morning!
May your #Friday be as awesome as this Mary River turtle’s mohawk. 🤘🐢😀
Tune in to #SmileBreakfast with myself & @bobbybrownza ’till 9:00 on @Smile904FM pic.twitter.com/PJVNLWsJqi— Lindy Hibbard (@LindyHibbard) 13 avril 2018
Sometimes, you come across an image so naturally badass you have to share it.
This is the Mary River Turtle. It breathes through its genitalia, and is endangered.
(📷 Chris Van Wyk/@OfficialZSL) pic.twitter.com/gu2TE06rG8
— Muhammad Lila (@MuhammadLila) 12 avril 2018
Vedette volée
Maintes fois partagé et commenté sur les réseaux, le cliché de la punk-turtle est devenu viral en quelques d’heures. Et si la toile et tombée sous le charme de ce curieux reptile, ce n’est pas seulement grâce à sa tignasse verdâtre, constituée d’algues à force d’être immergée sous l’eau pendant plusieurs jours. L’une de ses particularités a notamment attiré l’attention générale : sa capacité à respirer par ses organes génitaux. « Cette tortue est capable de rester très longtemps sous l’eau – jusqu’à trois jours – sans revenir à la surface, grâce à cette étrange capacité à respirer à travers son arrière train », explique Rikki Gumbs de l’Imperial College London à l’AFP. Un atout unique qui lui vaut sa réputation d’autant plus rayonnante.
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De quoi « voler la vedette » aux 99 autres espèces menacées du classement Evolutionarily Distinct and Globally Endangered (EDGE).
We launched our #EDGEreptiles list yesterday, and the #punkturtle Elusor macrurus has stolen the show with its algae mohawk and unique ability to breathe through its genitals! Read more about the Mary river turtle here: https://t.co/CLfd355DQT pic.twitter.com/TYhZPyWveT
— EDGE of Existence (@EDGEofExistence) 12 avril 2018
Traduction : Nous avons publié notre classement #EDGEreptiles hier et la tortue punk Elusor Macrurus a volé la vedette avec ses algues et sa capacité unique à respirer à travers ses parties génitales !