Paris Match Belgique

Liberté de la presse : Les ravages des fake news au quotidien

Vidéo Société

À l’occasion de la journée mondiale dédiée à la liberté de la presse, Reporter sans Frontières lance une campagne de sensibilisation contre les fake news.

 

« La lutte contre la désinformation est l’un des enjeux majeurs de la défense du journalisme. » En marge de la journée mondiale dédiée à la liberté de la presse, ce jeudi 3 mai, Reporter sans Frontières (RSF) lance un spot vidéo d’une durée d’à peine une minute afin de sensibiliser le grand public à la désinformation. Intitulé « #FightFakeNews », il met en parallèle les ravages humains des contrefaçons de produits industriels ou pharmaceutiques et les ravages politiques de la « contrefaçon » de l’information, péril majeur pour la démocratie.

Lire aussi > Nous sommes devenus accros aux fake news malgré nous

« Les contenus produits de façon rigoureuse et honnête subissent de plus en plus la concurrence déloyale de contenus sponsorisés, de propagande et de rumeurs » qui déferlent sur les réseaux sociaux, déplore le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire. « Comme le prouvent les études, les informations fausses circulent plus aisément que celles qui sont dignes de confiance, en raison des biais cognitifs des êtres humains. Nous ne saurions rester passifs devant les dangers pour la sincérité du débat public et donc pour la démocratie », poursuit-il.

Hostilité grandissante

Cette campagne intervient une semaine après la publication par RSF du Classement mondial de la liberté de la presse 2018, lequel témoigne de l’accroissement des sentiments haineux à l’encontre des journalistes. « L’hostilité revendiquée envers les médias, encouragée par des responsables politiques et la volonté des régimes autoritaires d’exporter leur vision du journalisme menacent les démocraties », souligne RSF.

Lire aussi > Classement mondial de la liberté de la presse : la menace plus pesante que jamais

En février dernier, l’assassinat des deux journalistes Ján Kuciak et sa fiancée Martina Kušnírová (alors que l’homme de 27 ans enquêtait sur la fraude fiscale en Slovaquie) n’a fait que renforcer les inquiétudes sur la liberté de la presse en Europe. En dix ans, onze meurtres de journalistes ont eu lieu au sein de l’Union européenne, dénonçait alors Reporter sans Frontières.

 

– Avec Belga

CIM Internet