Il sauve deux millions de bébés grâce à son précieux plasma

Image d'illustration. | © Flickr : Mate Marschalko
Âgé de 81 ans, James Harrison s’apprête à faire son dernier don de plasma, après en avoir fait près de 1 170 et sauvé plus de deux millions d’enfants.
Vendredi, James Harrison a donné son plasma pour la dernière fois dans un centre de la Croix-Rouge. Après 1 170 dons en un peu plus de 60 ans, cet Australien désormais âgé de 81 ans a atteint la limite autorisée. Son plasma contenant un anticorps particulièrement rare aura permis d’éviter la maladie hémolytique du nouveau-né à plus de deux millions d’enfants.
« L’homme au bras d’or »
Les chercheurs ont découvert que le sang de James Harrison contient un anticorps anti-D rare et particulièrement puissant pour éviter aux femmes enceintes de développer des anticorps-D, déclencheurs de la maladie hémolytique du nouveau-né. On estime que 17% des mères australiennes risquent cette maladie, qui résulte d’une incompatibilité des antigènes de la mère et du foetus (ils sont alors hérités du père).
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À l’âge de 14 ans, James Harrison a dû subir une lourde chirurgie et recevoir des litres et des litres de sang. Il s’est alors promis de donner son sang dès sa majorité. Ce que « l’homme au bras d’or » comme il est parfois appelé, aura fait tout au long de sa vie, à raison d’une séance par quinzaine.

La fin d’une époque
Selon les calculs de la Croix-Rouge, les transfusions du plasma de M. Harrison ont permis à 2,4 millions de mères de mettre leur enfant au monde en évitant la maladie hémolytique du nouveau-né.
Les chercheurs vont désormais devoir trouver une autre source de ce rare anticorps, James Harrison ne pouvant plus donner son sang en raison de son âge. « C’est la fin d’une époque. Je devrai me trouver une nouvelle occupation vendredi prochain », a-t-il déclaré à l’issue de son dernier don.
– Avec Belga