« Allah Akbar » : Le cri glaçant de l’attaque au couteau à Paris

Ce samedi 12 mai à Paris, un homme a agressé au couteau cinq personnes, dont une est décédée. | © AFP PHOTO / Eric FEFERBERG
Samedi soir, un homme armé d’un couteau a tué un passant et blessé quatre personnes en plein centre de Paris. Une attaque revendiquée par l’État Islamique.
« Allah Akbar ». Ce sont les mots criés par l’assaillant de l’attaque au couteau survenue ce samedi soir vers 21 heures à Paris, avant d’être abattu par les forces de police.
L’agression a eu lieu près de l’Opéra, dans le 2e arrondissement, en plein centre de la capitale française. L’homme a agressé cinq personnes, dont une est décédée, a-t-on appris par la préfecture de police. Un « acte odieux », comme l’a qualifié le ministre français de l’Intérieur Gérard Collomb, qui a aussitôt été revendiqué par l’État Islamique (EI).
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« À ce stade et sur la foi d’une part de témoignages faisant état du fait que l’agresseur a crié ‘Allah Akbar’ en attaquant les passants au couteau, et compte tenu du mode opératoire, nous avons saisi la section antiterroriste du parquet de Paris », a déclaré le procureur de la République de Paris François Molins.
« Le prix du sang »
L’enquête est menée sous les qualifications « d’assassinat » et de « tentatives d’assassinat sur personnes dépositaires de l’autorité publique », « en relation avec une entreprise terroriste », a-t-il précisé. Elle a été confiée conjointement à la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne, à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et à la sous-direction antiterroriste (Sdat), a ajouté le procureur.
La France paye une nouvelle fois le prix du sang mais ne cède pas un pouce aux ennemis de la liberté (2/2).
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 12 mai 2018
Le président Emmanuel Macron a déploré que la France payait « une nouvelle fois le prix du sang », mais assuré qu’elle ne céderait « pas un pouce aux ennemis de la liberté ».
Selon une source judiciaire, l’assaillant est un jeune homme né en 1997 en Tchétchénie, dont les parents ont été placés dimanche matin en garde à vue. Naturalisé en 2010, il avait vécu plusieurs années à Strasbourg, où réside une communauté tchétchène. L’un de ses amis a été interpellé et placé en garde à vue dimanche à Strasbourg, a-t-on appris ce dimanche de source judiciaire.
– Avec Belga