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Liège : Herman et Wilmet avaient tous deux fréquenté un individu radicalisé en prison

La prison de Lantin, où le trois individus se sont rencontrés | © BELGA PHOTO MICHEL KRAKOWSKI

Société

Le mystère qui entoure les intentions de Benjamin Herman s’éclaircit d’heure en heure, en même temps que viennent s’y ajouter de nouvelles questions. Nos dernières informations sur le tueur de Liège.

 

Benjamin Herman et le trentenaire semble-t-il tué à coups de marteau et retrouvé à Marche-en-Famenne, un certain Michaël Wilmet, ont tous deux fréquentés à la prison de Lantin un individu connu pour radicalisation, sorti le 22 mai dernier.

Depuis sa sortie, l’homme s’est évanoui dans la nature. Selon nos sources, les autorités judiciaires chercheraient à le localiser. Est-ce au contact de ce détenu que Benjamin Herman aurait pu se radicaliser ? L’enquête, ouverte pour présomption d’infraction terroriste, le dira. En attendant, comme l’a révélé Paris Match, si l’auteur de la tuerie de Liège n’était pas connu des services de renseignement et de police pour une quelconque proximité avec la mouvance islamiste radicale, il disposait en tout cas d’un coran et d’un tapis de prière dans sa cellule de Marche qu’il a quittée lundi soir, non pas pour un congé pénitentiaire, mais en vue de préparer sa réinsertion.

Une éventuelle conversion rapide dans le chef d’un marginal, connu pour des faits de violence et de droits communs. Au même titre d’ailleurs que le dénommé Michael Wilmet, originaire de Marche lui aussi, habitant la cité l’Oiseau Bleu, notoirement connue pour son petit marché de la drogue et auquel Wilmet était lié. Toxicomane, il était quant à lui sorti de la prison de Lantin il y a plusieurs mois, sous bracelet électronique mais qu’il ne devait désormais plus porter.

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Certaines informations, non confirmées de source judiciaire à cette heure, rattachent Herman et Wilmet au braquage qui a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi dans une bijouterie de Rochefort. Selon les témoignages, les auteurs étaient au nombre de trois. Les enquêteurs tentent à présent d’établir si, au cours de cette même nuit, le tueur de Liège a pu commettre un premier meutre sur la personne de Wilmet, son éventuel complice. Et, le cas échéant, pourquoi ?

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