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Évasion de Redoine Faïd, une faille dans la surveillance ?

Dessin de Redoine Faïd lors de son procès à Paris en février 2018. | © AFP PHOTO / Benoit PEYRUCQ

Société

Avec l’aide de ses complices venus en hélicoptère, le braqueur français Redoine Faïd est parvenu à s’évader de la prison de Reau, en France, où il était détenu depuis plusieurs mois.

 

Comme à son habitude, Redoine Faïd a fait dans le spectaculaire pour sa dernière évasion.

Dimanche en fin de matinée, un hélicoptère avec un « commando armé » de trois complices, dont le pilote avait été pris en otage, s’est posé dans la cour d’honneur de la prison pour faire évader Redoine Faïd, lors d’une opération qui a duré dix minutes. L’hélicoptère a été retrouvé plus tard, partiellement incendié, en région parisienne ainsi que le pilote, en état de choc après avoir été roué de coups.

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Faïd et ses trois complices ont pris la fuite dans une berline noire, au volant de laquelle se trouvait un quatrième homme qui les attendait. La voiture a été retrouvée dans le parking d’un centre commercial. Le commando a ensuite disparu à bord d’au moins un autre véhicule, selon une source proche de l’enquête.

© PHOTOPQR/LE PARISIEN. L’hélicoptère a été retrouvé partiellement incendié, à l’intérieur.

Une question de rotation

Depuis dimanche, quelques 2 900 policiers et gendarmes sont mobilisés dans tout l’Hexagone pour tenter de rattraper celui qui s’était déjà évadé il y a cinq ans d’une autre prison, dans le nord de la France.

Tandis que le braqueur récidiviste semble toujours en fuite ce lundi matin, la ministre française de la Justice a reconnu qu’il y avait « peut-être » eu une défaillance à la prison d’où il s’est évadé. « J’ai demandé à ce qu’une mission d’inspection générale de la justice se rende sur place dès aujourd’hui et puisse voir comment les mesures de sécurité auraient été le cas échéant défaillantes pour que nous puissions y remédier », a déclaré Nicole Belloubet sur Europe 1.

« Il faut que nous soyons attentifs à ne pas laisser trop longtemps les mêmes profils dans les mêmes lieux, lorsqu’il s’agit de profil de ce type là bien sûr », a poursuivi Mme Belloubet, qui a qualifié Redoine Faïd de « profil très lourd ». Le détenu se trouvait depuis « quelques mois » au centre pénitentiaire de Réau, près de Paris. « Sans doute faut-il une rotation plus fréquente », a dit la ministre.

 

Avec Belga

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