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Rejeté par sa famille, un jeune homme gay crée un crowdfunding pour aller à l’université

Seth Owen a déjà récolté plus de 95 000 euros. | © Gofundme.

Société

Grâce à l’aide d’un crowdfunding initié par une de ses enseignantes, Seth Owen va pouvoir poursuivre son rêve et étudier dans une université prestigieuse.

C’est l’histoire inspirante du jour. Seth Owen est un jeune américain brillant et poursuivait un destin remarquable : major de promotion, 17 de moyenne générale, capitaine de l’équipe de natation, président des élèves en seconde, trésorier en première, le jeune homme avait tout pour être pris dans l’université de son choix.

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«J’étais le geek du CM2 qui ressassait tout le temps combien il voulait devenir astronaute. J’avais toujours la tête dans les manuels, j’étais tout le temps à la bibliothèque, toujours en train de lire quelque chose», raconte-t-il à NBC News.

(Seth Owen et une de ses enseignantes)

Accepté à la prestigieuse université de Georgetown, le rêve de Seth se brise. Le montant  de sa bourse a été calculé par rapport aux revenus de ses parents. Or ces derniers ont tout simplement renié leur fils à cause de son homosexualité.

Un crowdfunding devenu viral

L’étudiant tente alors de faire comprendre à Georgetown que la situation a changé et que ses parents ne le soutiennent pas financièrement. Malheureusement l’université rechigne à recalculer les frais d’université de Seth. Il doit alors endosser seul 20 000 dollars de frais –une année dans cet établissement coûte environ 57 000 dollars (48 900 euros).

L’une de ses professeures, Jane Martin, décide alors de créer une cagnotte en ligne sur Gofundme, avec un objectif de 20 000 dollars (19 600 euros). Après six semaines et 750 donations, elle atteint 50 000 dollars (43 000 euros). Depuis la parution de l’article sur NBC, elle dépasse les 111 000 dollars (95 000 euros), l’histoire étant devenue virale et ayant touché au-delà des États-Unis.

Les parents de Seth Owen ont découvert qu’il était gay en seconde. «J’étais en train d’étudier et mon père a décidé de regarder dans mon téléphone», témoigne le jeune homme. Le père trouve une photo de l’adolescent en train de tenir la main d’un garçon.

Thérapie de conversion

Ils lui demandent de continuer à aller à l’église et lui font suivre une «thérapie de conversion» ayant pour but de changer son orientation sexuelle, en partant du principe que la sienne est anormale.

En février 2018, au milieu de sa terminale, il ne veut plus aller à l’église. Ses parents lui posent un ultimatum : suivre la thérapie de conversion ou déménager. Le jeune homme choisit de quitter le domicile familial et se fait héberger par des amis.

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Si l’Université de Georgetown décide finalement de réévaluer la bourse de Seth Owen, lui et sa professeure offriront l’argent à un autre adolescent qui a vécu la même chose. Car le cas de Seth est loin d’être isolé.

Selon les chiffres du Williams Institute, 700.000 personnes LGBTQ âgées de 18 à 59 ans ont dû se plier à une «thérapie de conversion». Un autre chiffre est alarmant : 40% des jeunes SDF aux États-Unis seraient à la rue à cause de leur orientation sexuelle et du rejet de leur famille

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