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Pourquoi dormir trop peut mener à une mort précoce

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Des horaires de travail contraignants ainsi que des maladies physiques ou mentales influent sur nos mauvaises habitudes de sommeil. | © Unsplash / Gregory Pappas.

Société

Une nouvelle étude indique une probabilité accrue de mourir tôt pour ceux qui dormiraient plus de sept ou huit heures par nuit.

Mauvaise nouvelle pour ceux qui aiment se prélasser longtemps dans leur lit douillet. D’après une étude repérée par le quotidien britannique The Guardian, dormir plus de 7 à 8 heures par nuit pourrait nuire considérablement à notre santé.

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Une équipe de chercheurs du département scientifique et technologique de l’Université de Keele, au Royaume-Uni, est arrivée à ce constat en compilant les données issues de 74 études réalisées antérieurement, entre 1970 et 2017.

De mauvaises habitudes de sommeil liées à notre santé

Une recherche très fouillée donc, qui a impliqué pas moins de trois millions de participants. Première constatation : ceux qui dorment dix heures par nuit ont 30% de chances en plus de mourir prématurément, en comparaison à ceux qui n’en dorment que huit.

Se coucher tôt et dormir moins, pour espérer vivre plus longtemps. © Unsplash / Jay Wennington.

La raison à cette épée de Damoclès au-dessus de la tête des lève-tard ? Rester au lit plus de dix heures peut augmenter de 56% la mort d’un individu à cause d’un accident vasculaire cérébral, et de 49% des suites d’une maladie cardiovasculaire. Autrement dit, nos mauvaises habitudes de sommeil sont étroitement liées à notre santé.

Une prévention nécessaire

« Il existe des facteurs culturels, sociaux, psychologiques, comportementaux, physiopathologiques et environnementaux qui influencent notre sommeil, comme devoir s’occuper de ses enfants ou d’un membre de la famille, mais aussi les horaires de travail irréguliers, les maladies physiques ou mentales, ou encore l’ouverture des commerces 24h/24 dans nos sociétés modernes », renseigne Chun Shing Kwok, directeur de l’étude.

Le docteur Chun Shing Kwok préconise aux médecins généralistes d’appliquer une prévention accrue auprès de leurs patients, en se renseignant sur leurs habitudes de sommeil.

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Une autre étude relayée par Le Monde vient alourdir la note pour ceux qui se couchent tard, indépendamment de la durée du sommeil. En effet, ceux qui n’arrivent pas à tomber dans les bras de Morphée la nuit tombée auraient plus de chances de développer des troubles psychologiques. Mais aussi de développer du diabète, des troubles neurologiques, gastro-intestinaux et respiratoires.

Il semble donc que pour mettre toutes les chances de son côté, mieux vaut se coucher tôt et se réveiller très tôt. Tout un défi.

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