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Lucas Belvaux a entamé une grève de la faim

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Lucas Belvaux. | © BELGA PHOTO / THIERRY ROGE.

Société

En soutien au réalisateur ukrainien Oleg Sentsov, le réalisateur belge prend le relais de la chaîne en grève de la faim illimitée.

Le cinéaste belge Lucas Belvaux a entamé jeudi 24 heures de grève de la faim, devenant ainsi la quatorzième personnalité à rejoindre la chaîne de grévistes de la faim organisée à Paris en solidarité avec le réalisateur ukrainien Oleg Sentsov.

Une chaîne de la solidarité

Ses participants demandent la libération immédiate d’Oleg Sentsov et des autres prisonniers politiques ukrainiens incarcérés en Russie. Jeudi matin, la réalisatrice française Patricia Mazuy a passé le relais à Lucas Belvaux devant l’ambassade de Russie à Paris, a confirmé sur Twitter Christophe Ruggia, le co-président de la Société des réalisateurs de films en France, qui coordonne l’initiative.

Depuis le 14 septembre, des cinéastes et de nombreuses personnalités se relayent toutes les 24 heures pour une grève de la faim « illimitée » afin de manifester leur solidarité avec Oleg Sentsov. L’ex-ministre française Christiane Taubira en a été le premier maillon.

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Oleg Sentsov. © AFP PHOTO / Sergei SUPINSKY.

Le cinéaste ukrainien de 42 ans, opposant à l’annexion de la Crimée par la Russie, a été condamné en 2015 à 20 ans de détention pour « terrorisme » et « trafic d’armes ». Clamant son innocence, il affirme avoir été torturé. L’ONG Amnesty International a qualifié son procès de « profondément injuste ». Il a cessé de s’alimenter le 14 mai pour exiger la libération de tous les prisonniers politiques ukrainiens détenus en Russie. À ce jour, seuls les compléments alimentaires injectés par l’administration pénitentiaire le maintiennent en vie.

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Les appels en faveur de sa libération se sont multipliés pendant la coupe du monde de football et depuis le 21 août, 100e jour de sa grève de la faim. Le Kremlin soutient qu’une grâce ne peut être accordée qu’à la demande du prisonnier lui-même. Oleg Sentsov, qui a lié son sort à celui d’une soixantaine d’autres prisonniers ukrainiens, s’y refuse.

Avec Belga

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