Les hommes sont plus discriminés que les femmes, selon les pro-Trump

Donald Trump face à ses supporters, le 19 octobre. | © Nicholas Kamm / AFP
Selon un récent sondage, mené par The Economist, les électeurs de Donald Trump estiment que les hommes sont davantage victimes de discrimination que les femmes, les Afro-Américains ou encore les personnes LGBT+.
Dans le cadre d’une enquête menée par la société YouGov et le magazine The Economist, et repérée par Newsweek, plus de 1 500 adultes américains ont dû répondre à une série de questions sur des sujets allant de la politique au sport et au divertissement. L’une d’entre elles abordait le « degré de discrimination » auquel « ces personnes suivantes sont confrontées aujourd’hui aux États-Unis ». Un certain nombre de groupes démographiques étaient énumérés, et les répondants pouvaient choisir entre « aucun », « pas beaucoup », « moyen » et « beaucoup », pour chacun d’entre eux.
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Résultat : 49% des Américains qui ont voté pour Donald Trump en 2016 pensent que les hommes sont confrontés à « beaucoup » (18%) et à un taux « moyen » de discrimination. D’après eux, les autres groupes démographiques seraient un peu plus à l’abri : 42% des pro-Trump ont répondu de la même manière pour les Américains d’origine mexicaine, 41% pour les lesbiennes, gay, bisexuels ou transgenres et 38% pour les Afro-Américains. Pour le même groupe, les femmes font, elles aussi, face à moins de discrimination que les hommes (30%). Même constat, d’après 27% des pro-Trump, pour les Américains d’origine asiatique.
« Une époque terrifiante pour les jeunes hommes »
Donald Trump, lui-même, a estimé, à l’occasion d’un échange avec des journalistes à propos de Brett Kavanaugh, sur son candidat à la Cour suprême accusé d’agression sexuelle, que les jeunes hommes américains vivaient une époque « terrifiante ».
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« C’est une époque vraiment terrifiante pour les jeunes hommes en Amérique, vous pouvez être coupable de quelque chose dont vous n’êtes pas coupable », a déclaré le président américain depuis les jardins de la Maison Blanche. « C’est vraiment une période difficile », a-t-il martelé, estimant que la présomption d’innocence était trop souvent piétinée. Plus tard, à la question de savoir s’il avait un message à adresser aux femmes, Donald Trump a répondu : « Les femmes vont très bien », selon le Washington Post.