Qui est Robert Bowers, le tireur présumé de la synagogue de Pittsburgh ?

Ouvertement antisémite, inconnu des services de police, il avait une license d'armes à feu et s'en était procurées au moins six depuis 1996. | © AFP
Robert Bowers était proche d’un réseau d’extrême droite appelé Gab, publiait régulièrement des commentaires antisémites sur les réseaux sociaux et s’était procuré six armes à feu légalement depuis 1996.
Au moins 11 personnes sont décédées ce samedi 27 octobre dans l’attentat ayant visé les fidèles de la synagogue de Pittsburgh. C’est probablement l’attaque antisémite la plus meurtrière jamais perpétrée aux États-Unis. Vers 10h00, l’auteur présumé des faits est entré dans la synagogue « The Tree of Life » et a crié « Tous les juifs doivent mourir » avant de tirer sur les fidèles réunis en ce jour du chabbat, le repos hebdomadaire juif, pour une cérémonie marquant la naissance d’un enfant. L’auteur présumé s’appelle Robert Bowers. Ce résident de Pittsburgh, âgé de 46 ans, risque la peine de mort, notamment pour violence antisémite.
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Lors de l’attaque, il a utilisé une arme automatique et trois armes de poing. Les procureurs fédéraux ont inculpé Bowers de 29 chefs d’accusation, notamment d’entrave à l’exercice de convictions religieuses ayant entraîné la mort, de 11 chefs d’accusation d’utilisation d’une arme à feu pour commettre un meurtre, d’infractions relatives aux armes et de graves blessures à des policiers, a révélé The Guardian. Mais qui se trouve derrière cet incroyable acte de haine ?
Extrême droite

D’après le Parisien, Robert Bowers était proche d’un réseau d’extrême droite appelé Gab où il avait posté peu avant d’ouvrir le feu dans la synagogue un message ciblant l’organisation juive HIAS de défense des réfugiés, révèle également Rtl : « HIAS aime amener des envahisseurs pour tuer les nôtres. Je ne peux pas rester assis et voir les miens se faire massacrer, j’y vais », avait-il écrit. « Les juifs sont des enfants de Satan », indiquait sa biographie sur ce même réseau.
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Il partageait régulièrement des propos antisémites sur les réseaux sociaux. Si le motif n’a pas encore été officiellement confirmé, tout semble donc indiquer que Robert Bowers a assassiné les fidèles de la synagogue sur le simple motif de leur foi.
Licence d’armes à feu

Inconnu des services de police, il avait une licence d’armes à feu et s’en était procurées au moins six depuis 1996, révèle Rtl. Et s’il devait apprécier la politique sur les armes à feu de Donald Trump, il n’était pas un grand fan de personnage qu’il aurait qualifié de « mondialiste, pas de nationaliste ». Un fait que le président américain a rapidement partagé lors d’un rallye auquel il s’est rendu peu après la fusillade : « Il n’était pas un de mes supporters« .
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Suite au drame, le milliardaire new-yorkais a également émis des (nouveaux) propos polémiques sur les armes à feu. Alors qu’était pointée du doigt la remarquable facilité avec laquelle le meurtrier avait pu se procurer des armes à feu, le président américain considère que les victimes auraient pu »mieux se défendre » (sous entendu, avec une arme) : « S’ils avaient eu une protection à l’intérieur, les résultats auraient été bien meilleurs. S’ils avaient eu une sorte de protection à l’intérieur du temple, peut-être que la situation aurait été bien différente ». On tourne en rond.