Julian Assange arrêté par la police britannique à l’ambassade d’Équateur

Julian Assange le 19 mai 2017. | © Justin Tallis / AFP
Le lanceur d’alerte, Julian Assange, a été arrêté alors qu’il était réfugié depuis 2012 dans l’ambassade d’Équateur à Londres. Il craint d’être extradé vers les États-Unis pour la publication en 2010 de milliers de documents confidentiels du département d’État et du Pentagone sur son site WikiLeaks.
Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange, réfugié depuis sept ans dans l’ambassade d’Équateur, à Londres, a été arrêté, a annoncé jeudi Scotland Yard.
🎥 Premières images de Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, lors de son arrestation par la police britannique dans l’ambassade d’Équateur pic.twitter.com/Coy73iERDM
— FRANCE 24 Français (@France24_fr) 11 avril 2019
« Julian Assange, 47 ans, a été arrêté aujourd’hui, jeudi 11 avril, par des agents du service de la police métropolitain (MPS) à l’ambassade d’Équateur », a annoncé Scotland Yard. Ils expliquent que l’arrestation a été menée en vertu d’un mandat de juin 2012 délivré par le tribunal londonien de Westminster Magistrates, pour non présentation au tribunal (violation de ses conditions de liberté surveillée dans un dossier de viol présumé en Suède). Julian Assange a été placé en garde à vue dans un commissariat londonien et sera « présenté au tribunal de Westminster dès que possible ».
Julian Assange has been arrested by officers from the Metropolitan Police Service https://t.co/yhOIPbmMo2 pic.twitter.com/dUrDp228In
— Metropolitan Police (@metpoliceuk) 11 avril 2019
L’Équateur « a mis fin illégalement » à l’asile politique accordé à Julian Assange et l’ambassadeur a « invité » la police britannique dans l’enceinte diplomatique pour l’arrêter, a accusé de son côté le site d’information WikiLeaks dans des tweets.
URGENT
Julian Assange did not « walk out of the embassy ». The Ecuadorian ambassador invited British police into the embassy and he was immediately arrested.
— WikiLeaks (@wikileaks) 11 avril 2019
Il craint d’être extradé vers les États-Unis pour la publication en 2010 sur son site de milliers de documents confidentiels du département d’État et du Pentagone.
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WikiLeaks, via Twitter, dénonce l’arrestation de son fondateur. « Cet homme est un fils, un père, un frère. Il a remporté des dizaines de prix de journalisme. Il est nominé pour le prix Nobel de la paix chaque année depuis 2010. Des acteurs puissants, y compris la CIA, sont engagés dans un complexe effort pour le déshumaniser, le délégitimer et l’emprisonner. »
This man is a son, a father, a brother. He has won dozens of journalism awards. He’s been nominated for the Nobel Peace Prize every year since 2010. Powerful actors, including CIA, are engaged in a sophisticated effort to dehumanise, delegitimize and imprison him. #ProtectJulian pic.twitter.com/dVBf1EcMa5
— WikiLeaks (@wikileaks) 11 avril 2019
Julian Assange avait également été accusé de viol en 2010. L’avocate de la femme qui l’accusait de viol en Suède a indiqué qu’elle allait demander au parquet la réouverture de l’enquête après l’arrestation du fondateur de WikiLeaks à Londres. « Nous allons tout faire pour que les procureurs rouvrent l’enquête suédoise et qu’Assange soit remis à la Suède et traduit en justice pour viol », a indiqué Elisabeth Massi Fritz à l’AFP. Assange étant réfugié à l’ambassade d’Équateur à Londres, la Suède avait abandonné les poursuites en mai 2017, à trois ans de la prescription, faute de pouvoir faire avancer les investigations.
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Avec l’AFP et Belga