La ruée des touristes sur Uluru, le rocher le plus célèbre d’Australie, entraîne une vive polémique avant l’interdiction de le gravir

Image d'illustration. | © Unsplash / Holger Link.
Certains clichés aberrants rappellent les scènes du Mont Everest.
L’interdiction prochaine de l’ascension d’Uluru, célèbre formation rocheuse au coeur du désert australien, provoque une ruée problématique vers ce site considéré comme sacré dans la culture aborigène, ont estimé les autorités du tourisme vendredi.
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De nombreux touristes pensent que l’escalade d’Uluru, également appelé Ayers Rock, est un immanquable lorsque l’on visite le pays des kangourous. Mais les aborigènes Anangu, propriétaires traditionnels du site, s’opposent à son ascension, laquelle sera totalement interdite dés octobre.
Des files démesurées
Ces derniers mois, le nombre de visiteurs a nettement augmenté, en particulier les familles qui viennent en camping car et autres 4×4, ce qui pose de gros soucis aux autorités. En plus des problèmes liés aux infrastructures, des files hallucinantes ont été aperçues sur le rocher, rappelant les scènes vues sur le Mont Everest.
This really is nuts.
The #Uluru climb two days ago. It closes for good in October.
📷Glenn Minett/ABC Alice Springs pic.twitter.com/sAFdfvpKwz
— Rohan Barwick (@rohwick) 10 juillet 2019
Your own selfish Everest.
(Or Sagarmatha, or Chomolungma, or Uluru … but not that other name, please.) pic.twitter.com/BxFUnAwdQk
— Gerg (@Gergyl) 11 juillet 2019
« On a tellement de fréquentation sur ce segment particulier, on n’a pas suffisamment d’infrastructures pour faire face aux voyageurs automobilistes« , a déclaré à l’AFP Stephen Schwer, directeur général de Tourism Central Australia Stephen Schwer.
Un bond de 20% de fréquentation
Les sites réservés au camping légal sont pleins et les touristes qui n’ont pas réservé à l’avance font en conséquence du camping sauvage. « Les gens ne se rendent pas compte que lorsqu’ils sortent des routes, ils pénètrent illégalement dans des terres d’élevage, des terres aborigènes ou des terres protégées« , a ajouté M. Schwer. « Malheureusement, les gens déversent les eaux des toilettes de leurs véhicules sur ce qu’ils croient être des terrains déserts mais qui en fait sont des terrains privés« .
Dans les 12 mois précédant le mois de juin, plus de 395 000 personnes ont visité le Parc national Uluru-Kata, soit 20% de plus que l’année précédente, selon l’organisme gouvernemental Parks Australia. Seuls 13% d’entre eux cependant ont fait l’ascension d’Uluru.
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Les Aborigènes Anangu vénèrent le site depuis des dizaines de milliers d’années et celui-ci revêt à leurs yeux une énorme importance spirituelle et culturelle.
Avec Belga