Ces marques ont décidé de rester en Russie et de nombreux internautes appellent à les boycotter

Image d'illustration. | © Unsplash.
Zara, H&M, Ikea : certaines grandes enseignes internationales ont pris le parti de fermer leurs magasins en Russie à cause de la guerre en Ukraine, quand d’autres restent bien silencieuses sur la question.
L’invasion russe en Ukraine a entraîné de nombreuses sanctions des Etats occidentaux envers l’économie du pays, et des grandes marques internationales emboîtent le pas en décidant de fermer leurs magasins ou leurs usines dans les villes russes. Zara, H&M, Adidas, Puma, Nike, Apple, Levi’s ou encore Ikea, pour ne citer qu’eux, ont choisi cette option, allant jusqu’à parfois fermer également leurs boutiques en ligne.
Mais d’autres enseignes restent elles silencieuses sur le sujet, laissant leurs établissements ouverts. Coca-Cola, McDonald’s, Bunge, Mondelez, Estée Lauder, Kimberly-Clark ou Coty font partie d’une liste créée par l’université de Yale, qui tient à jour ces marques qui gardent une présence significative en Russie. Un choix qui est suivi par un vent de révolte sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes appellant à les boycotter partout dans le monde.
I’m not lovin’ it. @McDonalds is continuing to do business as normal in Russia, which means the corporate and sales taxes it pays there DIRECTLY support Putin’s illegal and murderous war in Ukraine. #BoycottMcDonalds pic.twitter.com/Kh7eWIuqUJ
— Incunabula (@incunabula) March 4, 2022
Les hashtags #BoycottMcDonalds, #BoycottCocaCola, #BoycottPepsi fleurissent ainsi sur Twitter ou Facebook, des internautes allant jusqu’à dire que si ces marques continuent leur activité en Russie comme si de rien n’était, c’est qu’elles soutiennent de manière implicite l’invasion russe en Ukraine.
Coca Cola supports war. Coca Cola supports Russian invasion. Coca Cola supports terrorism and genocide. #BoycottCocaCola #CocaColaBanRussia #CocaColaSupportTerrorism #CocaColaisoverparty #IHateCocaCola #cocacola pic.twitter.com/cUo9vfqtmI
— Marta Duda🇺🇦 (@martaduda_) March 6, 2022
D’autres marques qui ont choisi de rester communiquent par contre sur le sujet, comme le groupe japonais Fast Retailing, qui commercialise les marques Uniqlo. Celui-ci n’a pas prévu pour le moment de suspendre ses ventes en Russie contrairement à d’autres, car « s’habiller est une nécessité de la vie », selon son PDG.
A 6 yo girl dies in front of her mother in the Ukrainian city of Mariupol killed by the Russian military. While Uniqlo’s CEO Tadashi Yanai pledges to keep their business in Russia open and keep trading with a country that is shelling kindergartens. #boycottUniqlo #stopwar pic.twitter.com/eJnB80hXJh
— Anton Gaia (@AntonGaia) March 8, 2022
Comme le note pour l’AFP Mark Hass, spécialiste de communication à l’Université d’Etat d’Arizona, les intérêts économiques des entreprises qui ont choisi jusqu’à présent de ne pas quitter la Russie « dépassent encore sans doute les risques pour leur réputation ». Mais « si les réseaux sociaux commencent à vous identifier comme l’entreprise prête à faire du business avec un agresseur autocrate qui tue des milliers de personnes en Ukraine, alors le problème prend une autre ampleur et peut affecter votre activité bien au-delà de la Russie », souffle encore le chercheur.