Quand la cocaïne sud-américaine et la violence des cartels déferlent sur l’Europe [VIDÉO]

"Je suis médecin, j’exerce en banlieue parisienne. Ça fait un an que je consomme régulièrement de la cocaïne" | © Pexels
“Grosse promo les 3g à 150€ !!!!” : quelques minutes suffisent pour commander de la cocaïne sur une messagerie cryptée type Telegram ou Signal et se la faire livrer comme une pizza.
À Bruxelles, comme dans la plupart des grandes villes européennes, la « coke » coule à flots. Depuis que les barons de la drogue ont fait de l’Europe une priorité au début des années 2000, les dizaines de milliards de dollars de profits générés par ce marché illégal y nourrissent une corruption à grande échelle et une criminalité hyper-violente, comparable à celle qui sévit en Amérique du Sud.
Je suis médecin, j’exerce en banlieue parisienne. Ça fait un an que je consomme régulièrement de la cocaïne, presque tous les jours. Je trouve que c’est facile de s’en procurer. Les dealers sont très disponibles sur les plateformes Telegram, signal. Parfois, ils font des soldes, ils font des offres, tu en prends 3 (ndlr, grammes), ils t’en offrent un. Ils sont hypers commerciaux. Si tu donnes leur numéro à quelqu’un, ils te donnent des cadeaux. Plus tu en prends, moins c’est cher. C’est banal pour les gens qui en ont besoin. Après, si tu te tiens loin de ça, ça n’existe pas. C’est pas visible, mais c’est là.
En 2021, 3,5 millions d’Européens ont goûté au moins une fois à la cocaïne sa consommation a explosé car elle n’a jamais été aussi facile à trouver. Pour les trafiquants, c’est le jackpot : le kilo de cocaïne acheté 4.500 euros en Guyane peut être revendu jusqu’à 35.000 euros en Europe. Il y a quelques mois Europol avertissait sur le fait que l’EUrope était « inondée par la cocaïne ».