Comment le Brexit a transformé les aéroports européens en enfer pour les Britanniques

Des heures d'attente | © Twitter @ Igor Pavel
Pour un citoyen européen, voyager dans l’espace Schengen est non seulement aisé mais aussi extrêmement rapide au moment des contrôles de passeport. Un privilège que les Britanniques ont perdu avec le Brexit. Et les effets dans les aéroports sont catastrophiques…
Les aéroports européens les plus fréquentés par les Britanniques sont en effet le théâtre de files d’attente cauchemardesques depuis quelques semaines. En cause, les contrôles d’identité durcis pour les non-citoyens au sein de l’espace Schengen. De quoi donner lieu à des files d’attente longues de plusieurs heures dans des aéroports tels que Paris, Madrid, Lisbonne et Milan. Et c’est à l’aéroport de Palma que la situation serait la plus catastrophique pour les touristes britanniques.
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« Punir les résidents de la Grande-Bretagne »
Ainsi que l’a confié Connor Aston, un Irlandais coincé à l’aéroport plusieurs heures en attendant son vol vers Dublin, « on a vraiment l’impression que le but est de punir les résidents de la Grande-Bretagne. Pendant qu’on attendait tous de pouvoir passer les contrôles, quatre employés de l’aéroport étaient concentrés à un seul guichet seulement, et ils étaient extrêmement abrupts envers les touristes. On aurait presque dit qu’ils faisaient exprès d’être extrêmement lents…« . D’autant que « la climatisation n’était pas allumée alors il faisait étouffant. Certaines personnes se sont évanouies dans la file à cause de la chaleur« .

Directive 2017/458
À l’aéroport de Schipol, à Amsterdam, le délai pour passer au contrôle de passeport s’étend jusqu’à 4h, forçant certains touristes à rater leur avion. À l’origine du chaos : la directive européenne 2017/458, entrée en vigueur en mars dernier, qui renforce les contrôles d’identité des citoyens non-Schengen pour des raisons de sécurité. Fini, donc, pour les Britanniques de passer les contrôles en montrant simplement la photo de leur passeport. Les citoyens qui ne sont pas originaires de l’espace Schengen doivent désormais être screenés lors de leur entrée et leur sortie dans le pays, leur profil étant vérifié à l’aide des bases de données de la police.